Le Théâtre de l’Opéra de Tunis, à la Cité de la culture à Tunis, a abrité, samedi 21 janvier 2023, la cérémonie d’ouverture de la 8ème édition des Journées musicales de Carthage (JMC).
Les réseaux de production et de distribution sont au centre cette édition, qui se déroule du 21 au 28 janvier 2023, ouverte à toutes les expressions artistiques des quatre coins du monde.
Organisé du 22 au 28 janvier dans le hall central de la Cité de la Culture, le “JMC Market” est ouvert aux exposants travaillant dans les métiers du secteur musical.
Hommages et chansons à l’ouverture
L’artiste disparu Ridha Belhaj Khlifa, connu sous le nom de Ridha “Diki Diki”, était au coeur des hommages des JMC. Ce surnom lui avait été attribué suite au succès de sa chanson éponyme (Diki Diki) qui a été interprétée sur scène, en plus de ses autres chansons moins connues.
Des témoignages d’artistes autour de l’oeuvre de Ridha Belhaj Khlifa ont également été diffusés.
Un hommage a été rendu aux Tunisiens Alia Sellami et Faouzy Chkili, mais aussi au célèbre compositeur et chef d’orchestre égyptien Selim Sahab qui étaient présents à la cérémonie.
Alia Sellami a notamment interprété “Summer Time”, un classique du jazz tout en rappelant l’avoir interprété à ses débuts, au Festival de Carthage, aux côtés de son mentor le jazzman Faouzi Chekili.
JMC: nouvelle approche sans la compétition
Après leur absence en 2022, les JMC sont de retour sans la compétition, une approche adoptée pour la deuxième édition consécutive. Ce rendez-vous annuel est de retour par “un programme prometteur”, a déclaré la ministre des Affaires culturelles, Hayet Guettat Guermazi.
Des artistes de plusieurs pays proposant divers genres et issus de différentes écoles artistiques sont réunis “autour de la musique en tant que Langage universel”, a-t-elle encore dit.
La chanteuse Dorsaf Hamdani, première femme à la direction artistique des JMC, depuis leur édition inaugurale en 2010, est revenue sur un festival qui se veut une plateforme de rencontres et d’échange pour des artistes proposant des nouveaux genres musicaux.
Elle a déclaré que cette édition offre “une occasion rare pour les groupes et projets de musique participants pour rencontrer le grand public en Tunisie”. Elle a encore parlé d’une sélection de 29 spectacles qui n’était pas assez évidente disant que chaque artiste ou groupe d’artistes mérite d’y être.
Pour Dorsaf Hamdani, ils s’agit de “grands artistes dont la grandeur réside dans la persévérance et la volonté de réussir” et qui ont “cru en leur potentiel artistique dans une époque marquée par les œuvres musicales commerciales”. Ce festival constitue “un pari assez difficile qui ressemble à la musique qu’il propose, une musique en perpétuelle effervescence et développement”, a-t-elle souligné.
L’artiste n’a pas manqué de citer la contribution de ses prédécesseurs à la tête des JMC, à savoir Kamel Ferjani, Hamdi Makhlouf, Achref Chargui, Imed Alibi et Sami Ben Sayed. A son avis, “chacun d’eux a laissé une empreinte singulière” dans ce festival dont “l’actuelle session s’inscrit dans les mêmes orientations précédentes.”
Depuis la 7 ème édition des JMC, la compétition a cédé la place à plus de connectivité entre artistes d’un côté et entre artistes et publics, professionnels, producteurs et bailleurs de fonds de l’autre.
Oeuvrant à la professionnalisation de la musique en Tunisie, en Afrique et en région arabe, le festival demeure ouvert sur toutes les formes musicales créatives et innovantes de tous les styles d’artistes solo ou de groupes d’artistes.
Les grands spectacles au line-up seront donnés, à partir de dimanche, à la grande salle du Théâtre de l’opéra. D’autres spectacles auront lieu au Théâtre des régions et à la salle du Rio au centre ville de Tunis.