Le groupement professionnel du plastique relevant de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT) appelle le gouvernement à suspendre, jusqu’au 31 décembre 2023, l’application décret n°2020-32 du 16 janvier 2020, fixant les types de sacs en plastique dont la production, l’importation, la distribution et la détention sont interdites sur le marché intérieur, en raison des difficultés auxquelles font face les industriels.
Le porte-parole des fabricants du plastique relevant de la CONECT, Oussama Messoudi, assure que l’activité d’environ 80 usines de plastique en Tunisie est suspendue depuis environ trois mois de l’application du gouvernement arrêté n°32 de 2020.
Messoudi a souligné que l’adaptation des machines disponibles, actuellement, au niveau des usines pour produire des sacs de 40 microns est techniquement impossible, ajoutant que ces unités sont de grande taille et nécessitent un investissement minimum d’environ 2 millions de dinars pour les équipements.
Et d’ajouter que la situation actuelle des usines, qui ont été touchées par la crise de Covid-19, ne leur permet pas d’investir dans de nouveaux équipements, outre leurs engagements financiers auprès des banques.
Messoudi a fait savoir dans ce cadre que ” les sacs plastiques commercialisés dans les grandes surfaces ne sont pas respectueux de l’environnement, tout comme les sacs de 40 microns ne sont pas écologiques “.
Environ 80 usines spécialisées dans la fabrication de sacs plastiques, dont 45 relevant de la CONECT, opèrent en Tunisie et favorisent l’emploi direct et indirect d’environ 3 000, rappelle Messoudi.
En Tunisie, 4,2 milliards de sachets sont consommés annuellement, dont un milliard sont produits localement et sont par la suite jetés en pleine nature, sans que la moindre quantité ne soit recyclée.