Par sa voix pleine d’émotions, la Camerounaise Mosayane a su emporter le public des huitièmes Journées Musicales de Carthage (JMC) vers une Afrique belle et aussi riche en couleurs et sonorités.
Mosayane s’est produite, lundi soir, au Théâtre des jeunes créateurs dans un spectacle aux couleurs et aux sonorités multiples. Belle et rebelle, engagée, mais surtout sensible et énergique, l’artiste a chanté son pays, le Cameroun, l’humanité et la diversité.
Chantant en langue Ewondo (langue parlée dans la partie centrale du Cameroun) et également en français et en anglais, elle a été accompagnée par des talentueux musiciens: Ophélie Eyafa’a (chœur), Jude Zibi (clavier), Phinées d’Essiéné (guitare), Charles William Nthepe (bBatterie) et Michel Eloumou (basse).
De sa voix suave qui rappelle l’écoulement du Sanaga, l’artiste interpelle tous les mythes et les histoires nés autour de ce long fleuve camerounais dans un spectacle hautement rythmé.
Mosayane a embarqué le public dans un passionnant voyage qui s’inscrit dans la continuité avec ses différents projets artistiques que mène depuis des années. Un vrai phénomène sur scène, la jeune artiste fait dialoguer tous les arts: chant, danse, théâtre…
Pour elle, les frontières n’ont pas droit d’exister, seul l’art doit triompher.
Originaire des régions du Littoral camerounais, par son père, et du Centre par sa mère, l’artiste porte dans sa voix comme dans ses chansons ce mélange assez complexe de vécus et de cultures qui fait d’elle une artiste exceptionnelle.
Mosayane qui figure dans l’intitulé du spectacle est “une composition de noms” qui sont “des éléments qui me constituent et font partie de moi”, estime l’artiste. Ce nom à la musicalité assez particulière est “un diminutif des noms propres de mes parents, frères et soeurs”, dit-elle.