Pour ceux qui ne connaissent pas Jacinda Ardern, c’est l’actuelle Première ministre de la Nouvelle-Zélande. Il y a quelques jours, contre toute attente, alors que sa cote de popularité est à son comble, elle a tout simplement démissionné de son poste après cinq ans et demi d’exercice de pouvoir.
Au passage, il y a quelques années, devant les caméras du monde entier et à la tribune de l’Organisation des Nations unies, elle n’avait pas hésité à allaiter son bébé, provoquant une admiration planétaire.
Et comme le souligne Kamel Ayadi, «…Jacinda Ardern a ému le monde entier par son honnêteté en annonçant sa décision de démissionner… ».
Et M. Ayadi de poursuivre : « Elle ne quitte pas son poste à la suite d’un scandale ou d’une crise, comme elle a tenu à le préciser. Elle quitte juste par devoir de responsabilité. Avec des mots simples et clairs qui en disent long sur son humilité et son honnêteté, elle met fin à une carrière politique à l’âge de 42 ans puisqu’elle a annoncé qu’elle ne sera pas non plus la candidate de son parti aux prochaines élections ».
Il poursuit : « La raison de sa démission est aussi simple que ça : “I don’t have enough on the tank to continue (en français : je n’en ai plus assez dans le réservoir pour continuer). Ses arguments sont aussi simples et honnêtes : “because with such a privileged role comes responsibility. The responsibility to know when you are the right person to lead and also when you are not” (Car avec ce rôle privilégié, il y a un devoir de responsabilité. La responsabilité de savoir lorsque vous êtes la personne indiquée pour diriger et lorsque vous ne l’êtes plus ».
Pour l’ancien président du Forum mondial des ingénieurs, et l’un des spécialistes dans la lutte contre la corruption, il s’agit « d’une belle leçon d’honnêteté et d’humilité qui me fait penser à deux de nos anciens Premiers ministres. Alors qu’ils étaient encore en stage, car ils avaient été propulsés au poste par pur hasard et qu’ils n’avaient absolument rien qui les prédestinait à ce niveau de responsabilité, ils se sont vite imaginés présidentiables. Au lieu de mettre toute leur énergie pour mériter le poste, ils ont commencé à préparer les présidentielles. Le premier fut empêché par l’UGTT -qui avait bien fait du reste- et le second est allé jusqu’au bout de sa cupidité en faisant fi de la situation de confit d’intérêt dans laquelle ses ambitions démesurées le placent…. Il a terminé sa carrière par un score humiliant et une certaine image qui le poursuivra le reste de sa vie ».
Inutile de vous citer des noms, vous les connaissez.