Avec un score d’Indice de perception de la corruption (IPC) de 40/100, la Tunisie occupe la 85e place à l’échelle mondiale, perdant ainsi 4 points par rapport à 2021, révèle le rapport annuel de l’année 2022 de Transparency International publié mardi 31 janvier 2023.
Ce recul dans le classement s’explique, selon “I Watch”, par plusieurs facteurs, dont notamment “la fermeture des locaux de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) depuis plus d’un an et demi sur une décision du président de la République, Kaïs Saïed”.
En se basant sur ce rapport, la Tunisie arrive en 8e position dans la région MENA, précédée par les Emirats Arabes Unis (27e), le Qatar (40e), l’Arabie Saoudite (54e), la Jordanie (61e), le Bahreïn et le Sultanat d’Oman (69e) et le Koweït (77e). Par contre, la Tunisie devance le Maroc (94e), la Turquie (101e), l’Egypte (130e) et la Libye (171e).
Dans le peloton de tête des pays les plus vertueux en matière de bonne gouvernance, figurent le Danemark (90 sur 100), la Finlande et la Nouvelle-Zélande (87 sur 100). Ces pays sont considérés par l’ONG comme étant des “institutions démocratiques solides attachées au respect des droits de l’Homme”.
En bas du classement IPC, on trouve la Somalie (180e) avec un score de 12/100, la Syrie et le Soudan du Sud (178e – 13/100…
L’IPC classe 180 pays et territoires sur une échelle qui va de zéro (0 = forte corruption) à cent (100 = aucune corruption), en fonction du degré de perception de la corruption dans le secteur public.
Depuis sa création en 1995, l’Indice de perception de la corruption est devenu le principal indicateur à l’échelle mondiale de la corruption dans le secteur public. Il permet de classer 180 pays et territoires en fonction de ce critère, en utilisant des données provenant de 13 sources externes, dont celles de la Banque mondiale, du Forum économique mondial, de sociétés privées de conseil et de gestion des risques, de groupes de réflexion et autres.