2023 risque d’être une année sans investissement de la part des entreprises en France, du moins pour 52% d’entre elles. C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé par OpinionWay pour CCI France, La Tribune et LCI.
Le coupable désigné : la hausse du coût de l’énergie.
« L’horizon est encore bien sombre pour de nombreuses entreprises. Entre le prolongement de la guerre en Ukraine, la crise énergétique et l’inflation, l’économie tricolore peine à sortir de sa torpeur », écrit La Tribune.
Le journal rappelle qu’au cours du dernier trimestre 2022, l’économie française n’a réalisé que 0,1% de taux de croissance. Et les perspectives de 2023, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), ne sont guère optimistes (0,7% de croissance contre 2,6% en 2022).
A l’instar de beaucoup de pays, les chefs d’entreprise en France “peinent à se projeter pour investir…“. En effet, et selon la dernière Grande consultation des entrepreneurs (GCE) réalisée par OpinionWay, 81% des dirigeants interrogés affirment qu’ils ne vont pas investir en 2023, contre 17% qui assurent être prêts à le faire, et 2% ne savent pas.
Ceci étant, tous les secteurs ne sont pas logés dans la même enseigne en termes de “non investissement“. C’est le cas notamment du secteur de la construction (BTP), confronté qu’il est « … à de vastes difficultés (prix des matériaux, approvisionnement, recrutements) » et se situe « en bas de tableau, avec seulement 1 répondant sur 10 qui envisage d’investir ».
Dans le secteur “commerce et services“, ce sont 2 répondants sur 10 qui disent vouloir investir, contre 3 sur 10 pour l’industrie, ce qui est considéré comme un peu “paradoxal“ en ce sens « qu’elle connaît de profondes turbulences depuis la pandémie » (de Covid-19, ndlr), selon La Tribune.
« Parmi les entreprises qui ont prévu d’investir, 40% envisagent une enveloppe plus importante qu’en 2022. 50% projettent un montant d’investissement comparable. Enfin, 8% tablent sur des investissements en baisse par rapport à l’année dernière ».
Les investissements envisagés concernent entre autres la modernisation de l’outil de production -qui est plébiscité par 40% des répondants-, le développement des nouveaux produits (21%) et la diversification (16%).
Mais des pays qui tablaient des investissements étrangers, notamment français, telle que la Tunisie, ont de soucis à se faire en la matière, dans le même questionnaire de l’Institut de sondage, les répondants n’envisagent pas ou de se développer à l’international (4%), d’achat de matériels (4%) ou de la relocalisation (4%)…
Par conséquent, il faudra trouver d’autres créneaux pour attirer les investissements en Tunisie, ce qui ne sera pas une mince affaire étant donné que notre pays a perdu une bonne partie de son attrait de “site d’investissement“.