Le directeur général des hydrocarbures au ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Rachid Ben Dali, a souligné la nécessité d’élever le dossier de l’énergie au rang de question de sûreté nationale compte tenu des défis actuels et de l’échec de l’administration au cours des dernières années.
Au cours d’une table ronde organisée par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), il a ajouté que ” sans l’identification d’un programme pour le secteur, le développement de l’économie ou la réalisation de la croissance seront impossibles et les coûts seront exorbitants “.
Il a également appelé à la nécessité de consacrer une culture énergétique chez le citoyen, soulignant que la levée de la subvention poussera le consommateur à rationaliser sa consommation et à changer son comportement dans le sens de plus de maîtrise de sa consommation d’énergie.
Il a souligné que le développement de n’importe quel secteur ne peut être réalisé sans la sécurisation de l’énergie et la diversification de ses sources.
Dali a indiqué que la consommation journalière d’hydrocarbures liquéfiés a atteint environ 85 000 barils, soit un taux d’importation qui dépasse les 50%.
Le responsable a rappelé que la production en 2010 a dépassé les 80 000 barils, précisant que la dernière prospection de valeur c’est le puits Nawara (2005).
Pour Dali, il n’existe aucun gisement qui peut compenser la pénurie enregistrée actuellement malgré les opérations de prospection.
Pour sa part, le représentant de la Chambre syndicale des sociétés de distribution d’hydrocarbures, Mohamed Bougriba, a affirmé que les défis auxquels fait face le secteur consistent en le changement du cadre réglementaire qui date de plus de 30 ans. Ce cadre doit répondre aux besoins du secteur et de la nouvelle conjoncture aux moyen et long termes, a-t-il encore souligné.
Et de préciser que le marché tunisien est le moins attractif par rapport aux autres marchés.