Les tomates, pommes de terre et oignons marocains sont désormais interdits d’exportation vers les marches d’Afrique de l’Ouest. C’est une décision Morocco Fodex, l’agence en charge des exportations des produits agricoles du royaume chérifien.

Raison : Assurer la sécurité alimentaire du Maroc, suite à l’augmentation alarmante des prix des tomates.

Selon le site web challenge.ma, citant un haut responsable de l’Association marocaine des fournisseurs de fruits et légumes du marché africain, la décision de Morocco Fodex, prise le 9 février 2023, est d’effet immédiat, rapportent plusieurs médias du royaume chérifien. Et elle pourrait entraîner la faillite de plusieurs fournisseurs.

« L’annonce intervient dans un contexte marqué notamment par la flambée des prix de la tomate sur le marché intérieur notamment en raison de la baisse de l’offre locale liée aux vagues de froid qui touche la région de Souss-Massa, principal bassin de production du pays (90% de la récolte). Avec cette situation, le prix du kilogramme de tomate s’échange actuellement entre 10 et 12 DH, soit le double du tarif observé en décembre dernier », rapporte challenge.ma.

Mais ce n’est pas tout. Le Maroc fait aussi face à «… une forte sécheresse, qui a fait grimper également les prix des produits de base. Sans oublier que lors du mois de Ramadan, qui démarre le 23 mars prochain, la demande est forte pour ces produits ».

A rappeler que le gouvernement marocain a récemment annoncé qu’il prenait toutes les mesures pour assurer un approvisionnement régulier et normal du marché intérieur, mais n’avait pas évoqué, publiquement, l’interdiction de l’exportation des fruits et légumes marocains.

Le secteur agricole marocain a exporté pour 80 milliards de dirhams en 2022, un record, et ce en dépit de la pire sécheresse à laquelle fait face les agriculteurs.

Concernant le commerce du Maroc avec l’Afrique subsaharienne dans son ensemble en 2022, il a augmenté de 45% pour atteindre un record de 65 milliards de DH, un nombre de camions partant du Maroc vers les marchés africains de plus en plus nombreux, une augmentation de 88% par rapport à 2021 pour atteindre les 45 000, selon les données officielles. Les produits alimentaires agricoles en représentaient 28% des volumes transportés.