Les propos tenus par la directrice générale du FMI lors du Sommet des gouvernements, organisé à Dubaï au début de cette semaine concernant l’examen du dossier de la Tunisie par le Comité exécutif du FMI, ont été mal interprétés.
La DG du FMI avait en effet donné une interview à la chaine Bloomberg Echarq et répondu à des questions concernant l’Égypte, la Tunisie et le Liban. Certains avaient compris à partir des réponses données que le dossier de la Tunisie allait être examiné par le FMI en vue de transformer l’accord provisoire en accord définitif dans «quelques semaines et non quelques mois».
Eh bien, il se trouve que les propos de la DG du FMI ont été mal interprétés et donc mal compris. Ce qu’elle avait dit n’a rien à voir avec ce qui a été rapporté par certains médias et certaines pages FB. Et cette mauvaise compréhension pourrait nous coûter cher.
Je donne ici la traduction précise de la réponse donnée par la DG du FMI:
«J’espère voir dans les semaines qui viennent et non dans quelques mois un achèvement des actions qui doivent être prises afin de nous permettre d’aller devant le comité et faire profiter la Tunisie du soutien financier du FMI et des pays amis de la Tunisie».
Trois questions :
1- Quelles sont les actions qui restent à terminer, et qui doit les terminer? Ce n’est certainement pas le FMI. C’est à la Tunisie de remplir les conditions nécessaires pour faire passer son dossier devant le Comité exécutif du FMI.
2- Dans quelle mesure la Tunisie pourrait-elle effectivement remplir toutes les conditions nécessaires pour passer rapidement à un accord définitif?
3- Pourquoi la DG du FMI a-t-elle dit «dans les semaines qui viennent et non dans quelques mois»?. Il faut comprendre que l’accord provisoire du 15 octobre 2022 n’a pas une durée de validité indéterminée. En effet, si la Tunisie n’agit pas rapidement (dans les semaines qui viennent et non dans quelques mois), l’accord provisoire pourrait devenir caduc.
Ezzeddine SAIDANE