C’est devenu une notoriété publique en Algérie. Depuis son arrivée au pouvoir, le chef de l’Etat a engagé une course contre la montre pour en finir avec la bureaucratie.
Dans ce cadre, l’APS invite à “décrypter” et à lire “entre les lignes” du communiqué de presse publié à l’issue du conseil des ministres du lundi 20 février 2023, et dont le litre devrait être “le coup de gueule du président“ tant le chef de l’Etat était en colère, rapporte APS.
Et pour cause. « Des échéances très élastiques, des chiffres approximatifs, des décisions qui perturbent le quotidien des citoyens et celui des opérateurs économiques », ont été les mots du président.
Tebboune dénonce également la confusion qui est faite concernant certaines directives : « Quand le président parle de l’autorité de l’Etat, certains comprennent “autoritarisme”, quand il insiste sur la protection de la production nationale, certains comprennent “protectionnisme” ».
L’agence de presse algérienne assure par ailleurs que «… le président œuvre pour une Algérie ouverte sur le monde, non pas pour un pays fermé. Il n’a, à aucun moment, interdit les importations, l’autosuffisance n’existe dans aucun pays au monde, les importations sont nécessaires ».
Par contre, ce qu’il exige, c’est « la fin de l’anarchie ». En d’autres termes, «… pas d’importations de produits dont le citoyen n’en a aucun besoin ». En outre demande «l’assainissement du secteur pour mettre fin aux surfacturations, source de transferts illégaux d’importantes sommes en devises, qui se chiffreraient en milliards de dollars.
La preuve là encore. Cette opération d’assainissement du fichier des importateurs aurait permis de démasquer et de supprimer un important nombre d’importateurs, nombre qui serait passé de 43 000 importateurs à seulement 14 096 enregistrés au registre de commerce.
A l’instar d’un Kaïs Saïed en Tunisie, le président algérien lui aussi assure que “le citoyen est une ligne rouge, son bien-être est la priorité des priorités“.
Autre similitude entre les deux présidents. APS écrit ceci : « Toute l’action du président de la République a pour objectif de refléter le fait fondamental que les Algériens qui l’ont élu le 12 décembre 2019, ne veulent ni un retour aux pratiques du passé, ni à l’autoritarisme, ni au protectionnisme, ni à la hogra et aux désastres que représente un pays, qui a été verrouillé et livré au bon vouloir de certains dangereux bureaucrates… Le président Tebboune est aiguillonné par ses “fortes convictions”, ses “54 engagements” et les pulsions de tout un peuple en désir d’avenir ».
Sans commentaire !