La culture du colza permettra de produire entre 40 à 50% des besoins de la Tunisie en huiles végétales et de produits utilisés pour l’alimentation animale. C’est ce qu’a indiqué le directeur de la production animale à l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Mnaouer Sghairi, en marge de la signature d’un accord entre l’organisation et la société privée Grains Carthage.
Il a ajouté que le colza, considéré comme permettant de limiter les facteurs de risque face aux maladies se développant dans de nombreuses espèces, dont les céréales, entraîne une amélioration de 20% de la récolte du blé qui suit et constitue un atout important dans la rotation.
Sghairi rappellera que les prix des huiles végétales importées ont enregistré une hausse en 2022, alors que la Tunisie est capable de les produire, principalement l’huile de colza.
La Tunisie dispose de tous les atouts pour réussir cette culture, notamment dans la région nord-ouest, a-t-il encore indiqué.
L’adoption de cette approche vise à accroître autant que possible la production au niveau des sources d’alimentation animale et réduire les coûts.
Il s’agit, également, de réduire le coût des importations et d’améliorer la fertilité des terres (matières organiques et productivité).
A cet égard, le responsable de l’UTAP a mis l’accent sur la nécessité d’inciter les agriculteurs à s’orienter vers la culture du colza oléagineux, soulignant que les prix ont été étudiés pour se situer à environ 180 dinars/quintal comme prix d’acceptation.
Il a rappelé que l’accord signé jeudi 23 février 2023 entre l’UTAP et Grains Carthage a pour objectif de mettre en place un programme de formation dans le domaine et d’améliorer la rentabilité de fermes dans les différents gouvernorats présentant des conditions favorables à la culture de colza.
Il ambitionne d’atteindre une superficie totale de la culture de colza de 140 000 hectares à l’horizon 2029/2030.