La feuille de route nationale sur l’hydrogène vert, qui va présenter les orientations stratégiques de la Tunisie en la matière, sera prête mi-mars 2023, a affirmé Dorra Chida, coordinatrice de projets à la coopération allemande en Tunisie (GIZ).
Une fois cette feuille de route définie, la stratégie nationale sur l’hydrogène vert sera élaborée avec un plan d’action clair par rapport aux activités programmées pour atteindre les objectifs tracés, a-t-elle précisé lors d’un webinaire organisé, jeudi, sous le thème: “Hydrogène vert: la technologie et les objectifs des pays”.
Chida rappelle que la stratégie nationale est une composante du projet “l’hydrogène vert au service d’une croissance durable et une économie décarbonisée en Tunisie” (H2Vert.TUN), lancé en février 2022 et qui se poursuivra jusqu’à janvier 2025.
Il s’agit d’un partenariat entre la coopération allemande en Tunisie et le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, moyennant un budget de 6 millions d’euros.
L’objectif recherché est la mise en place des conditions propices au développement d’une chaîne de valeur de l’hydrogène (H2 vert) et ses dérivés en Tunisie.
En plus de la stratégie nationale, ce projet cible deux volets; à savoir réaliser une économie de H2 vert et développer les axes recherche, formation et innovation dans le domaine de l’hydrogène vert.
Après l’élaboration de la stratégie nationale, la dernière phase du projet visera le développement des stratégies sectorielles prioritaires avec les trois plans d’action pour la Tunisie.
Identification des secteurs d’activités
Evoquant le volet économie du H2 vert, Chida a révélé que le Comité de pilotage, créé dans le cadre de ce projet pour assurer le suivi de toutes les activités liées à l’hydrogène vert en Tunisie, a déjà identifié les secteurs d’activités qui pourront encourager les investisseurs à développer des projets dans le pays.
Concrètement, le comité a déjà réalisé les études de faisabilité et identifier les sites ayant un potentiel économique de production, tout en répondant aux exigences liées aux volets environnemental et social, a-t-elle fait savoir.
“Nous sommes également en train de travailler sur la création d’un observatoire ou une structure de veille, car l’hydrogène est un nouveau créneau porteur, notamment en matière de développement de nouvelles technologies”, a indiqué Chida.
Et de poursuivre que cette structure de veille présentera au gouvernement et aux Tunisiens toutes les nouveautés liées à l’hydrogène vert et partagera les informations sur les réalisations de la Tunisie dans ce domaine.
La responsable a, dans le même cadre, souligné l’importance d’avoir un cadre juridique et d’investissement bien clair, précisant que la Tunisie dispose déjà d’un cadre réglementaire régissant les énergies renouvelables, qui devra être adapté à ce secteur (hydrogène vert).
“Nous allons également travailler sur une cartographie et identifier sur la carte de la Tunisie les sites les plus intéressants pour l’éolien et le photovoltaïque”, a annoncé Chida.
Et de préciser que les concertations avec plusieurs Etats étrangers sur ce secteur se poursuivront, notamment avec le Chili, un des pays pionniers dans ce domaine.
Des échanges seront établis prochainement avec l’UE qui identifiera les financements disponibles, a-t-elle ajouté.