Importateur de pétrole, la Tunisie, qui achète 50% de ses besoins de pétrole à l’étranger, risque de pâtir davantage en 2023 de la poursuite de la hausse des prix du baril. Si l’on en croit les experts.
Selon les prévisions de la banque d’investissement américaine, Goldman Sachs, la forte croissance de la demande mondiale de pétrole devrait entraîner une hausse des prix du pétrole au-dessus de 100 dollars cette année. Le Brent pourrait s’échanger à 105 dollars par baril au quatrième trimestre.
D’après la même source, la demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 2,7 millions de barils par jour (bpd) en 2023, et le marché devrait retourner à un déficit au second semestre de l’année.
La prévision est principalement attribuée à la réouverture de la Chine et aux importants quotas d’importation de pétrole brut alloués aux raffineurs privés dans le pays, ce qui indique un rebond de la demande chinoise à mesure que la pandémie de Covid-19 se dissipe.
Face à cette projection défavorable, la Tunisie va devoir continuer à encourager la contrebande à ses frontières ouest et sud-est (Algérie-Libye). Ce mécanisme assure, jusqu’à ce jour, environ 30% de ses besoins en carburants.