La plupart des revendications du syndicat de la Société nationale des chemins de fer tunisiens, ont des répercussions sur les équilibres financiers de la société, alors que cette dernière est en butte à de grandes difficultés financières, en raison du faible niveau d’exploitation, a indiqué, jeudi dans un communiqué, la SNCFT, en réaction à la grève observée par ses agents.
La société a rappelé que son chiffre d’affaires n’a pas dépassé, en 2021, les 65 millions de dinars (MD) et qu’ elle trouve des difficultés à honorer ses engagements vis-à-vis de ses fournisseurs, ajoutant que la satisfaction de ce genre de revendications d’ordre financier reste tributaire de l’approbation des autorités concernées.
La société a indiqué que parmi les revendications figurent l’amendement du statut et l’augmentation de la valeur des tickets Restaurant de 2 dinars/ ticket, conformément à l’accord du 28 octobre 2022.
Elle a expliqué que l’approbation de ces deux revendications a été conditionnée par le rétablissement d’un rythme de transport de 10 mille tonnes de phosphates quotidiennement, sauf que les quantités transportées depuis n’ont pas dépassé 5000 tonnes quotidiennement.
Le coût d’augmentation des tickets de restauration sera aux alentours de 1,5 million de dinars annuellement alors que celui de l’élaboration du nouveau statut avoisinera 54 millions de dinars, sans comptabiliser les charges sociales, a-t-elle précisé.
Elle a fait savoir, aussi, qu’elle a essayé d’éviter cette grève en envoyant une correspondance au ministère de tutelle pour étudier l’ensemble des revendications, en coordination avec les différents intervenants concernés, et qu’elle attend toujours la réponse.
Et d’ajouter qu’elle a essayé de trouver un terrain d’entente avec le syndicat afin de surmonter cette situation, mais ce dernier a opté pour l’escalade et a approuvé la décision de la grève.
La SNCFT a souligné, en outre, que le PDG avait désigné une équipe de responsables pour le représenter lors de la réunion de négociation, qui était programmée le 23 février 2023, mais le syndicat a boycotté cette séance (sous le prétexte de l’absence du PDG).
Le trafic ferroviaire a été paralysé depuis les premières heures de la journée de jeudi, en raison de la grève observée par les agents et cadres de la SNCFT et de la société des travaux ferroviaires pour revendiquer l’application des conventions signées précédemment, l’attribution des promotions et la régularisation des agents contractuels.
Najib Jelassi, secrétaire général du syndicat des chemins de fer avait indiqué, dans une déclaration à l’agence TAP, que la grève vise à défendre les droits économiques et sociaux des cheminots, signalant que le syndicat avait émis un préavis de grève le 27 février dernier.