Sous la pression du stress hydrique que connaît la Tunisie et de la surexploitation de la nappe phréatique, de plus en plus des voix s’élèvent pour demander une réforme de la politique suivie en matière d’irrigation agricole.
L’objectif des défenseurs de cette thèse vise à orienter, dorénavant, le peu d’eau dont dispose le pays vers l’irrigation des cultures qui contribuent le plus à l’autosuffisance alimentaire du pays. Dans cette perspective, la céréaliculture serait priorisée. Ils proposent par contre l’abandon de certaines cultures qui consomment beaucoup d’eau, à l’instar des cultures des tomates et des fraises.
Un mot sur l’irrigué en Tunisie. La superficie irriguée s’étend sur 441 000 hectares et va crescendo. Rien que pour l’année 2021, 16 nouveaux périmètres publics irrigués (PPI) couvrant 638 ha en sont entrés en exploitation.
Les fonctionnaires du ministère de l’Agriculture adorent valoriser l’apport de ce secteur et citent ces performances. Les cultures irriguées contribuent à la production agricole à hauteur de 40% en valeur et aux exportations agricoles (agrumes, dattes, primeurs…) à hauteur de 20%. Au niveau social, ces cultures emploient 20% de la main-d’œuvre agricole.