La CONECT International appelle, dans un communiqué rendu public lundi 6 mars 2023, à l’apaisement suite aux récents événements qui ont concerné les Subsahariens en Tunisie, notamment ceux en situation régulière parmi eux plusieurs opérateurs qui sont installés en Tunisie et contribuent à son développement économique.
Elle précise que ces opérateurs offrent des postes d’emplois aux jeunes tunisiens. A l’inverse, plusieurs opérateurs, cadres et experts tunisiens opèrent eux aussi dans les pays subsahariens.
Par conséquent, l’organisation patronale estime que “les relations entre la Tunisie et les pays d’Afrique subsaharienne sont très solides”, soulignant “la nécessité de les préserver et de les développer davantage pour accroître la collaboration Sud-Sud”.
“La Tunisie, bénéficiant d’un certain capital de sympathie et de confiance de la part de ses partenaires subsahariens, a veillé à développer la coopération technique avec plusieurs pays africains”, indique le communiqué, précisant qu'”une élite d’ingénieurs et de compétences tunisiens ont été mis à la disposition de ces pays pour les aider à développer leurs infrastructures et à maîtriser les technologies nécessaires dans les différents domaines, principalement techniques et financiers”.
La Tunisie a aussi ouvert ses universités à des dizaines de milliers d’étudiants africains “qui apportent un précieux concours au développement des relations de coopération et de partenariat entre leurs pays et la Tunisie et entre les pays africains de manière plus large”, a-t-on affirmé.
A rappeler que le président de la République a mis l’accent, le 21 février 2023, sur “la nécessité de prendre des mesures urgentes pour mettre fin et au plus vite au phénomène de l’afflux massif de migrants irréguliers de l’Afrique subsaharienne vers la Tunisie”.
Cité dans un communiqué de la présidence de la République, le chef de l’Etat avait relevé que cette situation est “loin d’être normale”, d’autant plus que les foules de migrants irréguliers en provenance d’Afrique subsaharienne continuent d’affluer vers la Tunisie.
Dans un communiqué publié conjointement dimanche 5 mars, la présidence de la République, la présidence du gouvernement et le ministère des Affaires étrangères ont annoncé une série de mesures dans le but de faciliter les procédures pour les étrangers résidant en Tunisie et partant de la profondeur des relations qui lient la Tunisie à l’Afrique.
Il s’agit entre autres de délivrer des cartes de séjour d’un an pour les étudiants des pays africains et de leur permettre de renouveler périodiquement leurs documents dans un délai approprié.
Les trois départements ont, également, annoncé la prolongation du permis de séjour de trois mois à six mois et de faciliter les départs volontaires pour ceux qui le souhaitent dans un cadre organisé et en coordination préalable avec les ambassades et les missions diplomatiques des pays africains en Tunisie.
Une exonération du paiement des pénalités de retard imposées aux expatriés ayant dépassé la durée de séjour autorisée, dans le cadre du retour volontaire a également été décidée.