Une convention de partenariat pour la promotion de la valorisation énergétique des déchets a été signée mardi entre l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED) et l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME).
Cette convention permettra à l’ANGED et à l’ANME de surmonter les difficultés et les obstacles qui entravent la réalisation des projets de valorisation énergétique des déchets qui sont menés en commun entre les deux structures, a indiqué le Directeur général de l’ANME, Fethi Hanchi.
Ainsi, les projets à réaliser dans le cadre de cette convention, concernent plusieurs domaines, a précisé Hanchi, citant à titre d’exemple, la promotion de la valorisation des gaz torchés au niveau des décharges publiques, à travers la mise en place d’une feuille de route spécifique.
Il s’agit également de la valorisation des déchets du secteur industriel qui peuvent être utilisés comme un carburant dans certaines industries, dont l’industrie du ciment, ainsi que des déchets provenant du secteur agricole et des industries agroalimentaires.
Selon Hanchi, la priorité sera accordée à ces trois grands secteurs, dans la mesure où il y aura un projet modèle dans chaque secteur, ajoutant que d’ici trois ans, une concrétisation effective de ces projets sera enregistrée.
Cette convention signée par le DG de l’ANME, Fethi Hanchi, et le DG de l’ANGED, Badreddine Lasmar, stipule la constitution d’une commission qui sera chargée du pilotage des programmes spécifiques relatifs à chaque domaine d’intérêt commun.
Cette commission se chargera également d’élaborer un plan d’action annuel, spécifient les projets, de définir les modalités de réalisation et de financement, de suivre les projets mis en œuvre et de préparer les rapports périodiques d’évaluation.
Pour sa part, le DG de l’ANGED a mis l’accent sur l’importance économique, sociale et environnementale de cette convention, notamment en matière d’identification des prix de vente de l’énergie produite à partir des déchets pour les investisseurs qui ont toujours réclamé la mise en place d’un cadre définissant les sources d’énergie à produire, sa commercialisation ainsi que le prix de vente.
A noter que la convention vise une collaboration pour la mise en place d’un écosystème favorable aux investissements dans le domaine de la valorisation énergétique des déchets à travers la mise en place d’un cadre tarifaire et règlementaire concernant l’injection du biométhane dans le réseau gazier national et l’injection de l’électricité produite à partir du Biogaz dans le réseau électrique national.
Pour la ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui, cette convention vise à faire face à deux problématiques à la fois, celle relative à la réalisation de l’autosuffisance énergétique et la réduction des déchets, précisant que les projets à réaliser dans le cadre de cette convention seront co-financés par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM).
De son côté, la ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Neila Gongi, a souligné l’importance de cette coopération entre les deux structures, appelant à hâter l’élaboration d’une feuille de route et d’un programme de travail pour concrétiser les projets ciblés dans cette convention.
Elle a rappelé que l’objectif de cet accord s’inscrit dans le cadre du renforcement de la stratégie mise en place par l’Etat en matière de transition écologique et de transition énergétique.