Cette question n’est pas une hypothèse de travail, mais bien une réalité qui trouverait ses origines dans « l’augmentation du trafic d’armes et de drogues dans la région ». C’est en tout cas ce qu’explique le vice-amiral à la tête des forces navales du Commandement central américain (CENTCOM), Brad Cooper.
Cité par Defense News, il affirme que «… tous les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) –qui comprend l’Arabie saoudite, le Koweït, le Bahreïn, la Jordanie, Oman, les Emirats arabes unis et le Qatar- prévoient d’accroître le rayon d’action de la flotte des navires sans pilote au Moyen-Orient dans une optique de lutter contre le trafic de drogue et d’armes ».
Selon ses dires, le Koweït et le Bahreïn se sont clairement engagés à acquérir ces systèmes. Idem pour les autres pays du CCG.
Et s’il en est ainsi, c’est parce que cette zone est en passe de devenir dangereuse. «… Divers groupes criminels et terroristes tentent de plus en plus de transporter de la drogue et des armes à travers les eaux de la région ». D’ailleurs, «les États-Unis et leurs alliés du Golfe auraient intercepté cinq gros lots de contrebande, saisi plus de 5 000 armes, 7 000 détonateurs télécommandés pour missiles, 1,6 million d’unités de munitions, et des stupéfiants pour 60 millions de dollars », explique Cooper.
Bien entendu, les Etats-Unis seraient le grand bénéficiaire de ce juteux marché. En effet et toujours selon Defense News, l’US Navy avait annoncé en 2022 vouloir construire une flotte d’une centaine de drones maritimes d’ici la fin de 2023.
Dans cette logique du reste, «… l’armée américaine teste depuis un certain temps des drones à longue portée et à intelligence artificielle, comme le navire de surface sans pilote Voyager de Saildrone, Inc. ».
Et la guerre en Ukraine montre l’importance des drones aussi bien dans les conflits armés que dans l’espionnage.