Le gouvernement doit décréter l’état d’urgence hydrique en Tunisie, estime Hamadi Boubakri, membre du bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), en charge des ressources hydrauliques et du développement durable.
Le taux de remplissage des barrages ne dépasse pas les 30% de leur capacité, a-t-il déploré, lors d’une conférence nationale sur les changements climatiques, les ressources hydriques et la sécurité alimentaire tenue au siège de l’organisation agricole, mercredi 15 mars 2023, soulignant que le stress hydrique a fortement impacté les grandes cultures et les fourrages.
Et selon lui, 50% des superficies emblavées ont été perdues en raison du manque de précipitations.
C’est pour cette raison que le gouvernement projette de procéder au dessalement de 650 millions de m3 d’eau de mer et de recycler plus de 350 millions de m3 d’eaux usées, afin les utiliser dans le secteur agricole.
Il a mis l’accent sur l’impératif d’accélérer la création de stations de dessalement de l’eau de mer, afin d’alléger la pression sur les ressources hydrauliques conventionnelles ainsi que sur les eaux souterraines et de réorienter l’eau potable vers l’irrigation, et ce en vue de garantir la sécurité alimentaire et la souveraineté nationale.
Il a, par ailleurs, indiqué que la vétusté des réseaux de distribution est à l’origine de la perte de près de 50% de l’eau d’irrigation dans plusieurs régions et de 30% de l’eau potable.