Un mémorandum d’entente entre la Tunisie et les Etats Unis d’Amérique portant sur la protection des biens culturels contre l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicite de ces biens a été signé hier par la ministre des affaires culturelles Hayet Guettat Guermazi et l’ambassadeur des Etats Unis en Tunisie Joey Hood lors de la cérémonie de signature organisée à la cité de la culture, en présence notamment de Riadh Essid, conseiller chargé des affaires diplomatiques auprès de la cheffe du gouvernement.
A cette occasion, la ministre a tenu à souligner l’importance de ce document qui vient renforcer d’une manière efficiente la coopération bilatérale en matière de protection des biens culturels contre les dangers de vol, de fouilles clandestines et d’exportation illicite notamment de biens archéologiques et ethnologiques tunisiens, informe un communiqué de presse du ministère.
La signature de ce document, a-t-elle mentionné, s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la convention de l’Unesco de 1970 et à travers laquelle les Etats signataires s’engagent à collaborer dans le cadre de la coopération culturelle internationale afin de protéger le patrimoine constitué par les biens culturels sur leurs territoires et de prendre les mesures nécessaires pour interdire et empêcher toutes formes de vol, de fouilles clandestines et d’exportation illicite.
Cette signature intervient dans le cadre de la volonté des Etat parties à la convention, notamment la Tunisie et les Etats Unis, de protéger le patrimoine culturel des pillages archéologiques ou ethnologiques et d’appliquer les mesures concrètes nécessaires, y compris le contrôle de l’exportation, de l’importation et du commerce international des biens culturels spécifiques concernés.
De son côté, l’ambassadeur américain a tenu à féliciter l’Institut national du patrimoine (INP) pour son rôle crucial dans l’élaboration de ce mémorandum qui, a-t-il relevé, sera déterminant pour consolider la coopération bilatérale en matière d’application de la loi et d’aider à saisir et à rendre le patrimoine spolié.
Ce document sur une durée de cinq ans, a-t-il ajouté, va contribuer à lancer des programmes de formation et d’échange dans le domaine du patrimoine culturel conformément à la convention de l’Unesco qui considère que pour être efficace, la protection du patrimoine culturel doit être organisée tant sur le plan national qu’international et exige une étroite collaboration entre les Etats, et qu’une collaboration internationale constitue l’un des moyens les plus efficaces de protéger leurs biens culturels respectifs contre tous les dangers.