Le coordinateur de la campagne “Stop Pollution”, Kheireddine Dbia a lancé, vendredi, une alerte concernant la disparition de 2000 tonnes d’ammonitrate dans la zone industrielle de Gabès, appelant à dévoiler les rapports de sécurité et de protection au sein de cette zone industrielle.
“Les seuils de pollution dans la zone industrielle de Gabès pourraient provoquer une explosion à l’instar de ce qui s’est passé, le 13 mars 2021”, a averti Dbia lors d’une conférence de presse, tenue au siège du Syndicat des journalistes tunisiens (SNJT) à Tunis.
En mars 2021, une explosion d’une citerne d’asphalte dans la zone industrielle de Gabès, dans le sud-est de la Tunisie, a fait six morts et un blessé outre les dégâts matériels enregistrés.
Le responsable a appelé, rendre publiques les récentes enquêtes concernant la disparition des quantités d’ammonitrate de plus de 2000 tonnes. “Cette disparition constitue un danger sur la sécurité nationale, car il y’a possibilité d’utiliser l’ammonitrate dans la fabrication d’explosifs”, a-t-il dit.
Le ministère de l’Industrie devrait en outre parachever les étapes de démantèlement des unités polluantes de production de phosphogypse à Gabès, conformément aux décisions ministérielles issues du Conseil ministériel daté du 29 juin 2017.
Les ONG concernées par les problématiques de pollution à Gabès vont protester durant les prochains jours pour faire pression sur les autorités et les inciter à prendre des mesures plus fermes pour sauver la ville.
Ces autorités ne prennent pas avec sérieux le dossier pourtant dangereux de la pollution à Gabès, estime le responsable, appelant le Groupe chimique tunisien et le ministère de l’Industrie à vérifier la conformité aux normes de sécurité au sein de la zone industrielle qui pourrait être le théâtre d’une catastrophe environnementale et menacer la sécurité de toute la zone et de ses habitants.
La campagne “Stop Pollution” continuera à mobiliser le public pour mettre fin aux crimes environnementaux en Tunisie et à lutter dans le but de mettre en place un shéma de développement alternatif respectant l’environnement, lequel respect constitue le fondement des droits humains, a conclu Kheireddine Dbia.