Tous les pays dits “normaux“ sont confrontés, aujourd’hui, à l’augmentation de l’espérance de vie et une diminution de leur population, ce qui n’est pas sans conséquence sur les pensions de retraite.
Comme première solution, Indermit Gill, chef économiste de l’institution de Bretton Woods, propose de repousser l’âge du départ à la Retraite, et ce «… afin de maintenir la part de la population active malgré le vieillissement ».
Pour étayer ses propos, il a pris l’exemple de la France «… où y observe une hausse de 20 ans de l’espérance de vie depuis 1950, nous devons donc nous attendre à ce que les gens travaillent plus longtemps», rapporte Le Figaro.
Ceci étant, c’est plus facile à dire qu’à faire, surtout en la France, pays où « des gens refusent de travailler même deux années de plus malgré cette hausse de l’espérance de vie de deux décennies ». Et l’économiste de poursuite son analyse : «… Nous observons un ralentissement de la part de la population active dans la population globale des pays avancés alors que maintenir cette part permet de réduire les effets du vieillissement sur la croissance économique».
A contrario, d’autres pays, confrontés aux mêmes difficultés financières, se permettent le luxe de mettre en place des lois qui empêchent les gens de travailler plus longtemps, mais aussi les entreprises privées de le faire. C’est le cas de la Tunisie dont les caisses sociales sont déficitaires, et on érige des lois, en 2023, d’une autre époque.
Indermit Gill insiste sur le fait qu’«… il faut que quelqu’un fasse les réformes structurelles nécessaires». Le problème se pose pour les démocraties, ce n’est pas le cas quand on vit dans une autocratie. Mais faudrait-il toutefois que cette autorité soit consciente des enjeux présents et futurs de cette question des retraites.