Le ministre de la Communication algérien, Mohammed Bouslimani, présentait, lundi 3 avril 2023, la loi organique sur l’information devant la Commission de la culture, de l’information, de la jeunesse et du tourisme au Conseil de la nation.
A cette occasion, il a estimé que « la scène médiatique nationale ne saurait relever les défis du nouveau millénaire sans une réforme globale de ses méthodes de travail, à travers l’établissement de nouvelles règles juridiques qui assurent un équilibre entre la liberté et la responsabilité conformément aux dispositions de la constitution et aux traités internationaux ratifiés par l’Algérie », rapporte APS.
Le ministre de la Communication assure que « le texte de loi s’inscrit dans le cadre de la concrétisation de l’un des 54 engagements du président de la République relatif à l’Information, visant à consacrer la liberté, le pluralisme et l’indépendance de la presse, mais aussi à garantir le respect des règles de professionnalisme, de déontologie et d’éthique professionnelle, à en faire le socle de la pratique démocratique et à la protéger contre toutes formes de dérive ».
Il s’agit donc d’« organiser la scène médiatique nationale qui nécessite d’établir des règles professionnelles qui répondent aux normes internationales de la pratique journalistique, définissent les droits et obligations et consacrent les valeurs de la responsabilité », expliquera Bouslimani.
Par ailleurs, le projet de loi prévoit « l’instauration du régime déclaratif qui repose sur l’application simplifiée pour la création de médias, au lieu du régime d’octroi d’agréments en vigueur… Il prévoit aussi la création d’une Autorité de régulation de la presse écrite et électronique ».
Cependant, Bouslimani s’essaie à un difficile exercice d’équilibrisme entre liberté d’expression et responsabilisation des médias et des journalistes.