La situation dans laquelle se trouve la Tunisie aujourd’hui, diverses initiatives peuvent être entreprises pour en sortir. Y compris celles qu’on pourrait qualifier de farfelues, comme celle concernant une éventuelle entrée de notre pays au sein du groupe BRICS –qui regroupe actuellement le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
L’idée a du sens et elle est séduisante, sans doute, mais dépourvue de chance de réussite. Même si la Chine dit “garder l’esprit ouvert“. Et même si « la recherche de partenariats est au centre de la philosophie prônée par les cinq.
Certes la Tunisie est un pays émergeant, mais combien pèse son économie par rapport à celles des autres membres de ce cartel ? Que peut apporter notre minuscule pays à ces mastodontes ? Pour faire le nombre ? Qu’est-ce qu’elle gagne en retour sauf quelques millions de yuans ou de roubles ? Va-t-elle accepter, un jour, d’abandonner sa monnaie pour une hypothétique monnaie commune virtuelle ?
Nous pensons que l’adhésion de la Tunisie et d’autres “petits“ pays profiterait plus aux grands dudit groupe pour faire valoir leur ambition d’être des dominateurs.
Dans ce cas, nous disons attention. Car beaucoup de pays africains ont aujourd’hui les mains et pieds liés à la Chine et qui le paient au prix fort : les Chinois ont mis main basse sur les matières premières de certains pays du continent. Autrement dit, les Africains ou du moins certains d’entre eux sont passés du “captage“ de leurs matières premières par des Occidentaux à celui par les Chinois.
Encore une fois, il faut bien examiner cet appel d’air, que nous estimons plus intéressé qu’une volonté de nous aider à nous sortir de la crise multiforme dans laquelle on se trouve aujourd’hui.
Rappelons pour finir cette citation du premier président de la Guinée, Ahmed Sékou Touré, qui disait : « Toute aide qui ne nous aide pas à nous passer de l’aide doit être rejetée ».
A méditer.