Le producteur Mohamed-Ali ben Hamra a dénoncé la décision de l’écarter de la Commission consultative mixte sur le secteur du cinéma qualifiant les raisons évoquées de “trompeuses”.
Il s’exprimait en réponse à la décision de l’écarter de la composition de la Commission consultative mixte – réunissant des représentants du ministère des Affaires culturelles, du Centre national du cinéma et de l’image (CNCI) et du secteur du cinéma.
Il est accusé d’avoir “violé le devoir de réserve et de confidentialité des délibérations, parlé au nom de la Commission consultative et diffusé ses décisions sur les réseaux sociaux sans autorisation préalable”.
Cité par la TAP, vendredi 14 avril 2023, en Hamra réfute “ces accusations”, estimant qu’il était de son devoir, “en tant que membre, de toujours consulter les divers acteurs dans le secteur du cinéma et de faire l’intermédiaire entre les professionnels et la partie officielle sur les projets de lois proposés et les recommandations faites “.
Selon lui, il est utile d’informer tout le monde des recommandations de la commission, surtout que la réaction de l’autorité de tutelle laissait pressentir son manque d’intérêt pour l’avis des professionnels, citant à cet égard la question de réforme des Journées cinématographiques de Carthage (JCC).
Il souligne aussi qu’il était parmi les premiers professionnels ayant œuvré pour la création de cette commission consultative”, et qu’il a largement contribué à la mise en place de son plan d’action et ses objectifs.
Ben Hamra a perçu cette décision de l’écarter de la composition de ladite commission comme “un reniement” de ses efforts.
Dans son communiqué publié mercredi 12 avril, le CNCI a précisé que la décision d’écarter Mohamed Ali Ben Hamra a été prise en accord avec la majorité de ses membres présents à la réunion d’évaluation, tenue le lundi courant, au siège du ministère des Affaires culturelles, qui avait eu lieu, rappelons-le, en l’absence de Ben Hamra.
Le CNCI a également annoncé qu’il a été décidé de prolonger le mandat de cette Commission consultative mixte pour trois mois supplémentaires.
Au début de ce mois, la Commission consultative mixte a organisé une réunion à la Cinémathèque tunisienne, en présence de certains professionnels du secteur du cinéma. Au cours de cette réunion, la commission a présenté son plan d’action et la version finale du projet de loi relatif aux modalités d’octroi de subventions d’encouragement à la production cinématographique.
Auparavant, le CNCI a annoncé que la Commission s’engage à retenir les remarques pertinentes des participants à cette réunion. Une copie du projet de décret sera distribuée aux professionnels avant sa remise au ministère de tutelle, prévue pour les prochains jours, a encore annoncé le Centre.
Le CNCI a fait savoir que la majorité des participants a souligné la nécessité de promulguer en urgence ce texte de loi afin qu’il constitue un point de départ pour d’autres réformes, citant notamment la révision du cadre juridique régissant le secteur du cinéma dont le tournage des films, les conditions d’octroi de la carte professionnelle et les sociétés de production.