Le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Noureddine Ben Ayed, appelle à l’activation du Fonds des catastrophes naturelles auprès de tous les agriculteurs sans exception et non pour ses adhérents seulement.
Intervenant, au cours d’une conférence de presse consacrée à l’évaluation de la saison agricole et les problèmes auxquels font face les agriculteurs, tenue mardi 18 avril 2023, Ben Ayed a mis en garde contre la morosité de la situation actuelle qui laisse présager une mauvaise saison agricole.
Il estime nécessaire de conjuguer les efforts pour faire face au stress hydrique et résorber ses répercussions sur les grandes cultures.
Ben Ayed a fait savoir que le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche devrait annoncer, dans les jours à venir, des mesures salvatrices pour la saison agricole actuelle, ajoutant qu’il a reçu des messages rassurants auprès de la cheffe du gouvernement, concernant la disponibilité des fonds nécessaires pour surmonter la crise agricole pendant les années 2023 et 2024.
De son côté, le vice-président de l’UTAP, Hatem Mensi, a souligné qu’à lui seul, l’agriculteur est incapable de faire face à ces catastrophes, d’où la nécessité de l’adoption en urgence de mesures exceptionnelles, comme celles mises en place en 2002, afin de garantir la pérennité du secteur agricole, dans un contexte où la Tunisie est menacée de sécheresse à l’horizon 2024.
Mensi préconise la tenue d’un conseil ministériel pour examiner les filières sinistrées et accorder une attention particulière à la question des semences.
Pour sa par, le membre du bureau exécutif de l’UTAP, Mohamed Rjeibia, recommande de planifier à l’avance la prochaine saison agricole, vu la nécessité de collecter deux millions de quintaux de semences.
Il appelle également à déclarer les zones touchées par la sécheresse comme zones sinistrées et à prendre des mesures pratiques en faveur des agriculteurs pour les indemniser, outre la révision des primes d’investissement.
Il rappellera par ailleurs que la Tunisie a besoin d’importer près de 12 millions de quintaux de blé tendre, 12 millions de blé dur, ainsi que de l’orge fourragère pour satisfaire la consommation locale.