L’expert-comptable et membre du Groupe consultatif de l’International Public Sector Accounting Standards Board “IPSASB”, Anis Wahabi, a affirmé que le recours de la Tunisie au FMI “demeure une nécessité et non un choix pour pouvoir financer le budget de l’Etat”.
Wahabi estime, lui aussi, que la Tunisie doit s’engager à faire des réformes pour pouvoir sortir de la situation actuelle “très compliquée”.
Pour mémoire, le 13 avril 2023, le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, Jihad Azour avait indiqué que le FMI n’a reçu aucune demande de la part des autorités tunisiennes pour la révision de son programme de réformes. Il avait souligné, lors d’une conférence de presse tenue en marge des réunions du Printemps du FMI( 10 au 16 avril 2023 à Washington), que le FMI continuera à appuyer la Tunisie et que d’autres institutions internationales ont aussi promis de soutenir le pays en vue de résoudre les problèmes d’inflation et garantir la stabilité économique.
“Le programme de réformes proposé par la Tunisie est sujet de négociation continue avec le FMI depuis plus de 12 mois, tient compte des défis et offre des perspectives pour l’avenir.
Ces perspectives nécessitent la promotion de l’investissement notamment dans le secteur privé”, a-t-il dit. Ce programme de réformes a été validé par les experts du FMI à la fin de 2022, sauf que le dossier pour l’obtention d’un crédit de 1,9 milliard de dollars pendant 48 mois pour son financement n’a pas avancé.
Le conseil d’administration du FMI avait décidé au début de l’année en cours de suspendre l’étude du dossier de la Tunisie mais une source du FMI avait dévoilé à l’agence TAP, en marge des réunions de printemps, qu’une nouvelle date sera fixée en coordination avec les autorités tunisiennes pour remettre le dossier sur la table.