” La transition énergétique dans les pays en développement nécessitera une transformation sans précédent des infrastructures du secteur de l’électricité, qui passera par un accroissement de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables et par une réduction progressive de la production d’électricité à partir du charbon “, affirme la Banque mondiale (BM).
L’institution financière internationale évoque dans un texte publié récemment, sur son site, un nouveau cadre de la transition énergétique.
Intitulé ” Scaling Up to Phase Down ” (Mise à l’échelle jusqu’à la réduction progressive), le document, qui sert de feuille de route pour identifier les difficultés de financement et élaborer une approche globale pour réussir la transition énergétique, explique qu’il est impératif de passer par six étapes essentielles pour surmonter les obstacles aux énergies renouvelables.
Il s’agit de la volonté et l’impulsion des pouvoirs publics, lesquels conduisent à l’aménagement d’environnement réglementaire favorable, des institutions de plus en plus performantes et des instruments permettant de réduire les risques au minimum.
Ces bases permettent alors l’attribution transparente et compétitive des projets, avec à la clé un développement des énergies renouvelables permettant de répondre à des besoins urgents, notamment la sécurité énergétique, l’accessibilité financière de l’énergie et la création d’emplois. Toutefois, le cadre ” Scaling Up to Phase Down ” a mis en garde contre les défis auxquels sont confrontés les pays en développement qui se lancent dans la transition énergétique, afin de trouver des moyens de résoudre ces problèmes.
Trois obstacles majeurs empêchent les pays en développement d’accélérer leur transition, à savoir les ” coûts d’investissement initiaux prohibitifs des projets d’énergie renouvelable “, ” le coût élevé des capitaux qui détourne leurs choix d’investissement des énergies renouvelables “, et ” les lacunes fondamentales du secteur de l’énergie, en particulier les capacités institutionnelles, entravant l’accélération de la transition “.
L’approche ” Scaling Up to Phase Down ” offre également, des solutions au défi complexe de la sortie progressive du charbon. En fait, la BM estime qu’une planification plus approfondie peut aider à atténuer les risques d’actifs délaissés.
” Par ailleurs, le refinancement des emprunts souscrits pour les centrales à charbon peut permettre d’avancer la date de leur mise hors service “, ajoute la BM, notant que ” des financements concessionnels sont nécessaires pour aider les pays à tirer pleinement parti des avantages que procure l’abandon progressif du charbon en tant que bien public mondial “.