Les recommandations du Comité international olympique (CIO) voulant que les athlètes de Russie et de Biélorussie soient autorisés à revenir dans les compétitions internationales sous une étiquette neutre sont “excessives et discriminatoires”, a annoncé la commission des athlètes du Comité olympique russe.
Le CIO a sanctionné la Russie et son allié biélorusse après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022 mais a recommandé le mois dernier que leurs athlètes puissent à nouveau concourir, à condition toutefois que ce ne soit pas sous les couleurs de leurs pays respectifs – sans drapeau et sans hymne.
Les athlètes qui soutiennent la guerre ou sont liés contractuellement à l’armée ou à des agences de sécurité nationales doivent quant à eux rester exclus, a ajouté le comité.
“La réintégration proposée et les critères d’admission sont excessifs et discriminatoires – du point de vue de la nationalité ou du passeport, de la discipline et du sport, et de l’affiliation à certaines entités qui ont développé le sport pendant des décennies dans la plupart des Etats post-soviétiques”, a déclaré la commission russe dans un communiqué.
“Aujourd’hui, nous, les athlètes, sommes les otages de jeux politiques qui divisent la communauté internationale du sport et qui, en même temps, sèment la discorde au sein de la famille olympique – en dictant les paramètres d’admission, en définissant qui est susceptible de participer et qui ne l’est pas.”
Le tennis de table, le pentathlon, l’escrime, le judo et le taekwondo comptent parmi les sports olympiques où des athlètes de Russie et de Biélorussie ont été réadmis sous une étiquette neutre.
Le CIO doit encore se décider ultérieurement sur la participation des athlètes russes et biélorusses aux Jeux olympiques de Paris de juillet 2024. L’Ukraine a menacé de boycotter les jeux si les Russes sont autorisés à participer.
La commission des athlètes russes juge les recommandations du CIO excessives, mais d’autres les estiment trop laxistes.
Les ministres françaises et britanniques des Sports ont souligné mardi qu’il fallait aussi se poser la question de savoir si les athlètes russes et biélorusses, même concourant sous bannière neutre et à titre individuel, n’étaient pas financés directement ou indirectement par les deux Etats.