Des fournisseurs et commerçants convertis en fabricants de parfums d’intérieur en Tunisie commercialisent, depuis quelques années, des recharges de diffuseurs électriques à usage industriel contenant des substances chimiques nocives, selon la responsable des affaires juridiques d’une société qui a porté plainte pour concurrence déloyale dans ce domaine.
Des analyses de chromatogramme effectuées par l’entreprise victime de cette concurrence déloyale au Centre technique de la chimie (CTC) ont montré que le parfum commercialisé contient 25 substances, dont certaines sont dangereuses pour le système respiratoire, les yeux, le foie et les reins.
Ces substances représentent plus de dangers pour les femmes enceintes et pourraient même causer des malformations fœtales. 65 autres composants inconnus dits “impuretés” ont été détectés, mais n’ont pas été identifiés par le chromatogramme, indique le rapport d’analyses établi dans le cadre de cette affaire.
Les fournisseurs de recharges pour parfum d’ambiance, dont le nombre ne cesse d’augmenter (plus de 10 actuellement) sont pour la plupart détenteurs de patentes qui n’ont rien à voir avec leurs activités réelles ou évoluent carrément dans l’informel. Ils approvisionnent auprès de grands magasins de prêt-à-porter, dont certains emploient plus que 1.000 personnes, ainsi que des jardins d’enfants.