Œuvrer pour assurer une gestion intégrée des ressources en eau et restaurer les écosystèmes forestiers figurent parmi les priorités du plan stratégique 2023-2027 du Bureau du Fonds mondial pour la nature- Afrique du Nord, basé à Tunis, présenté, jeudi, lors d’un atelier régional, organisé aux Berges du Lac (Banlieue nord de Tunis).
Il s’agit de mettre en oeuvre une gestion intégrée durable des principaux écosystèmes d’eau douce et leurs bassins versants dans l’objectif de favoriser le développement d’écosystèmes plus résistants au climat et de contribuer à assurer le bien-être et des moyens de subsistance pour les populations.
A cet égard, pour le directeur du bureau WWF Afrique du Nord, Jamel Jrijer, “Il s’agit de soutenir les actions concernant la garantie de l’eau potable et des besoins des écosystèmes en eau. Nous allons œuvrer pour gérer l’eau d’une manière intégrée en prenant en considération l’évolution des besoins des êtres humains, des écosystèmes et des espèces”.
En ce qui concerne les forêts, le plan prévoit de parvenir, d’ici 2030, à zéro déforestation en Afrique du Nord et de faire bénéficier 1 million d’hectares d’écosystèmes forestiers critiques et dégradés dans la région de plans de restauration.
Pour les écosystèmes marins et côtiers de la région, les actions futures ciblent des écosystèmes écologiquement restaurés et résilients au changement climatique, d’ici 2030, pour offrir un habitat vital aux espèces marines phares et soutenir l’économie et les moyens de subsistance des communautés côtières.
Parmi les objectifs fixés pour les prochaines 5 années, figure également l’engagement pour la mise en oeuvre des plans d’atténuation et d’adaptation au changement climatique adoptés dans le cadre des Contributions déterminées à l’échelle nationale (CDN) dans au moins deux pays de l’Afrique du Nord, et ce par le biais de solutions basées sur la nature, soutenues par les communautés locales. Ces plans devraient contribuer aux moyens de subsistance et être bien intégrées dans les plans de conservation et de restauration de la biodiversité 2030.
Côté politiques, le WWF-Afrique du Nord travaillera pour doter les pays d’Afrique du Nord de cadres politiques solides soutenant une approche globale de la société et favorisant la mise en œuvre des objectifs en matière de biodiversité, de climat et de lutte contre la pollution par les plastiques outre la promotion des investissements publics et privés dans ce domaine.
“Nous ciblons la mobilisation d’environ 45 millions de dinars pour les 5 prochaines années. Une partie de ces financements est déjà disponible et nous œuvrons pour mobiliser le reste”, a indiqué Jrijer, dans une déclaration à l’agence TAP.
Et d’ajouter “nous allons travailler pour mettre en oeuvre notre plan stratégique en impliquant les populations locales et avec l’apport des partenaires locaux et étrangers”.
Ont pris part à l’ouverture des travaux de l’atelier, la ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui, Ajay Barai directeur régional du WWF Europe et Afrique du Nord, des représentants de la délégation de l’Union Européenne en Tunisie et du Bureau de coordination des Nations Unies, de l’Agence française du développement (AFD), de l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), de l’Union internationale de la conservation de la nature (IUCN), de WWF France et d’autres structures et organisations, nationales, régionales et internationales.