Les 43 Etats membres de l’Union pour la Méditerranée (UpM) ont lancé l’initiative ” Capitales méditerranéennes de la culture et du dialogue ” en vue de désigner, chaque année, deux villes du nord et du sud de la Méditerranée comme “capitales de la culture et du dialogue”.

Selon un communiqué publié, le jeudi 11 mai, sur le site de l’UpM, les villes euro-méditerranéennes peuvent déposer leur candidature jusqu’au 23 juillet 2023 pour devenir en 2025 la première capitale méditerranéenne de la culture et du dialogue.

Le nom des deux premières villes annoncé en novembre 2023

L’annonce des deux premières capitales de la culture et du dialogue aura lieu lors du 8ème Forum régional des 43 ministres des Affaires étrangères de l’UpM, qui se tiendra en novembre 2023. Les deux capitales désignées disposeront alors d’une année civile pour préparer leur programme d’activités avant l’année 2025, année du titre proprement dit.

Au cours d’une année civile, les deux villes accueilleront des événements culturels, socio-économiques et sportifs afin de mettre en avant leurs valeurs et leur dimension euro-méditerranéenne respectives. Cette initiative aboutira à une grande célébration lors de la Journée de la Méditerranée, le 28 novembre.

Coordonnée conjointement par l’Union pour la Méditerranée (UpM) et la Fondation Anna Lindh, cette initiative a été approuvée, en novembre 2022, par les Etats membres de l’UpM, et ce lors de leur 7e Forum régional.

” Cette nouvelle initiative illustre l’importance de la culture dans la promotion de la diversité et de la tolérance “, a déclaré Nasser Kamel, secrétaire général de l’UpM.

La princesse jordanienne Rym Al-Ali, présidente de la Fondation Anna Lindh, a mis l’accent sur le rôle de la culture qui ” a le pouvoir de rassembler les gens, de favoriser la compréhension et le dialogue, outre de créer un sentiment d’appartenance “.

L’initiative vise à promouvoir et à célébrer la riche diversité culturelle et le patrimoine commun du bassin euro-méditerranéen, ainsi qu’à favoriser la compréhension mutuelle et le dialogue interculturel.

Identité culturelle euro-méditerranéenne

Elle permettra également aux villes sélectionnées de mettre en avant leur identité euro-méditerranéenne tout en promouvant leur propre patrimoine historique et culturel, en renforçant l’action locale et celle de la société civile, ainsi qu’en favorisant un sentiment d’identité dans toute la région tout en encourageant le tourisme durable par la promotion de la culture.

Les villes candidates doivent présenter des programmes comprenant des thèmes essentiels pour la région et impliquant les communautés locales. Une vision régionale solide est également attendue, afin de promouvoir globalement la diversité des cultures, ainsi que l’identité partagée de la région euro-méditerranéenne.

Coopération

Les deux villes seront également invitées à collaborer, en encourageant les partenariats internationaux pour favoriser la coopération territoriale et en présentant des artistes et des acteurs culturels euro-méditerranéens.

Les organisations de la société civile et les acteurs culturels joueront un rôle prépondérant dans la mise en œuvre des différentes activités.

Créée en 2008 sous la houlette de Nicolas Sarkozy, l’Union pour la Méditerranée a pour mission de renforcer la coopération et le dialogue régional et promouvoir la mise en œuvre de projets régionaux concrets ayant un impact direct sur les citoyens de la région, en particulier les jeunes, autour des trois priorités stratégiques de la Méditerranée: développement humain, stabilité et intégration régionale.

Nouvelle feuille de route

Les ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’UpM, en adoptant en janvier 2017 une nouvelle feuille de route pour l’action intitulée ” L’Union pour la Méditerranée : une organisation orientée vers l’action, poussée par un projet commun “, ont confirmé leur engagement à travailler ensemble pour l’amélioration et l’approfondissement d’un agenda régional de coopération euro-méditerranéen, peut-on lire sur le site de l’Union.

Créée en 2005, la Fondation Anna Lindh constitue la première institution pour le dialogue créée conjointement par l’Union européenne et ses pays partenaires méditerranéens.

La Fondation, qui à l’origine s’appelait ” Fondation euro-méditerranéenne pour le dialogue entre les cultures “, a été baptisée au nom de la ministre suédoise des Affaires étrangères Anna Lindh, assassinée en 2003, victime d’un crime motivé par la haine. L’engagement d’Anna Lindh pour un partenariat égal entre le Nord et le Sud et l’action en partenariat multilatéral est devenu le principe de base de ses travaux.