La restructuration juridique et législative du sport équestre et le développement des ressources financières figurent parmi les priorités auxquelles aspirent la société des courses hippiques de Ksar Said et le reste des structures intervenantes à travers une stratégie visant à promouvoir le secteur, comme cela a été annoncé dimanche dernier à l’occasion du Grand Prix du président de la République des courses des pur-sang.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le PDG de la société, Hatem Marnaoui a indiqué que le dernier Grand Prix inclus dans le calendrier 2023 était une occasion de redonner de l’espoir au secteur et d’honorer les parties intervenantes afin de les inciter à fournir plus d’efforts pour préserver la race chevaline et promouvoir les courses de chevaux.
Selon Marnaoui, la commercialisation de cet évènement et la diversification de ses programmes s’inscrivaient dans une vision globale visant à créer un nouveau souffle dans le secteur, à le restructurer législativement tout en réactivant la commission spéciale de réflexion au sein du Ministère de l’Agriculture pour se pencher sur l’examen de la réalité de ce secteur qui est lié à trois domaines différents (élevage, courses, paris) et des moyens de le développer.
Compte tenu de l’importance d’organiser des courses des pur-sang comme suite normale à l’élevage et comme opportunité de mettre en avant les meilleurs chevaux connus pour leurs races, leurs performances et leurs niveaux, ce qui conduit automatiquement à une sélection scientifique des étalons et à l’amélioration des races tunisiennes, l’année en cours, selon la même source, a enregistré l’organisation de 58 journées de courses à l’hippodrome de Ksar Said (dont la dernière est celle de dimanche), qui varient selon les conditions techniques et la valeur financière de leurs prix, ainsi que quatre tournois de courses de chevaux berbères et arabo-berbères dans les domaines de Meknassi et de Monastir.
Selon la société, une stratégie a été élaborée pour le développement du secteur dont les principaux axes portent sur la réhabilitation du centre de formation aux métiers liés aux chevaux de Ksar Said, afin de répondre aux besoins du secteur en termes de main-d’œuvre spécialisée et aux demandes d’emploi externes, et sur la programmation de sessions de recyclage dans diverses spécialités d’entraîneurs de chevaux et de cavaliers, au Centre de formation de Ksar Said et à l’extérieur.
Cela s’ajoute à la qualification des courses en préparant un programme de courses d’une durée de cinq ans pour orienter la politique de production et d’élevage de chevaux pur-sang, et l’élaboration d’un programme informatique pour la classification des chevaux tunisiens, dans le but de les positionner au niveau mondial et assurer leur participation aux courses internationales, ainsi que la programmation de courses ouvertes pour évaluer les capacités compétitives des chevaux tunisiens et intensifier les contacts avec les autorités chargées des courses hippiques au Maghreb, en Europe et dans les pays arabes dans l’objectif de développer la coopération technique bilatérale et échanger les expériences dans le domaine de l’organisation de courses de pur-sang.
Le PDG de la société tunisienne des courses hippiques a ajouté qu’un plan a été également élaboré pour réhabiliter le champ de courses en exploitant l’hippodrome de Ksar Said pour les entrainements et la formation aux métiers associés et en réhabilitant les infrastructures des centres de Monastir, Meknassi, Ben Guerdane et les centres régionaux, en plus de la promotion des courses et leur commercialisation à travers les nouvelles technologies de communication, la création d’un espace de divertissement à Ksar Said composé d’une aire de jeux, d’un club équestre et d’un restaurant, et le financement du secteur en augmentant la part de la société provenant des paris sur les courses de chevaux.