La mise en place d’un programme annuel de développement de l’exploitation des eaux usées traitées, tout en veillant à maîtriser la coordination entre tous les intervenants pour garantir la qualité de ce traitement de manière continue, a été l’une des recommandations formulées à l’issue d’un conseil ministériel, présidé, jeudi après-midi à la Kasbah, par la cheffe du gouvernement, Najla Bouden.
L’accent a été mis sur l’importance d’associer toutes les parties prenantes au processus de traitement dont particulièrement le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a indiqué un communiqué publié vendredi par la présidence du gouvernement.
Ce conseil consacré à la valorisation des eaux usées traitées a également, recommandé d’entamer la révision des législations relatives à l’exploitation des eaux eaux traitées afin de permettre leur réutilisation dans d’autres secteurs et renforcer l’économie circulaire.
Les recommandations ont, aussi, porté sur l’intensification du contrôle et le renforcement des mécanismes d’auto-contrôle durant toutes les étapes du processus d’exploitation des eaux usées.
Il s’agit enfin, d’élaborer un plan de communication visant à sensibiliser l’ensemble des parties prenantes à l’importance de préserver l’eau, tout en garantissant l’encadrement et la vulgarisation aux exploitants.
Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdelmonem Belati a, à cette occasion, présenté un exposé sur l’utilisation des eaux usées traitées et les orientations et objectifs de son département à l’horizon 2050.
De son côté, le président de l’instance nationale de sécurité sanitaire des aliments, Mohamed Rabhi a exposé le cadre juridique organisant le secteur de l’exploitation des eaux usées et les mécanismes d’auto-contrôle.
La Tunisie connaît sa quatrième année de sécheresse. Le taux de remplissage des barrages à l’échelle nationale a atteint 30,3% durant la période allant du 1er septembre 2022 au 18 mai 2023, selon l’Observatoire National de l’Agriculture (Onagri).
Face à cette situation, le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche avait décidé, en mars dernier, l’interdiction provisoire de certains usages de l’eau et l’instauration d’un système de rationnement conjoncturel afin de faire face à la pénurie hydrique actuelle dans le pays.
Il est ainsi, interdit, et ce, jusqu’au mois de septembre, d’utiliser l’eau potable distribuée par les réseaux de la Société Nationale d’Exploitation et de distribution des Eaux (Sonede) à des fins agricoles, d’irrigation, de nettoyage des espaces publics et de lavage de voitures.