Les travaux des 58e Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) ont démarré, mardi, à Charm Cheikh (Egypte), sur le thème “Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique”.
Prennent part à ce rendez-vous incontournable, environ 4 mille participants, représentant 81 pays, dont nombre de chefs d’Etat africains (d’Egypte, des Comores et du Zimbabwe) et des représentants des gouvernements membres de la Banque. C’est le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saied qui y représente la Tunisie.
Les pays africains participant à ces Assemblées qui se poursuivront jusqu’au 26 mai courant, entendent encourager le secteur privé à accroître ses financements en faveur du climat, lesquels faciliteront la mise en œuvre des projets verts et l’instauration des bases d’une agriculture durable.
Ainsi, les assemblées annuelles seraient une occasion pour intensifier les efforts de sensibilisation à l’importance d’augmenter les financements privés dédiés au climat en Afrique, qui ne dépassent pas actuellement les 14% de l’ensemble de financements pour le climat mobilisés à l’échelle africaine, alors que ce taux atteint 49%, au niveau mondial.
La BAD a souligné à cette occasion, la nécessité d’accélérer la transition verte sur le continent, qui enregistre un manque à gagner annuel dans ce domaine, d’environ 127 milliards de dollars.
Elle a mis l’accent, également, sur l’impératif de mobiliser des fonds allant de 1300 à 1600 milliard de dollars durant la période 2020 -2030, pour protéger les pays africains, qui sont les plus vulnérables aux effets du changement climatique.
Il convient de noter que l’Egypte accueille, pour la troisième fois, les assemblées annuelles du Groupe de la BAD.
L’Egypte, un des membres fondateurs de la Banque, a bénéficié de plus de 6,7 milliards de dollars d’investissements (de la BAD), depuis 1974, dans les secteurs de l’énergie, de la finance, de l’agriculture, de l’eau, de l’assainissement, des transports et du développement humain.
Créée en 1963, la BAD est une institution financière multilatérale concernée par le développement du continent africain, qui comprend 81 pays membres, dont 54 en Afrique et 27 en dehors du continent. Son capital s’élève à environ 100 milliards de dollars.
Il est à rappeler que les 58 assemblées annuelles coïncident avec la célébration du 60e anniversaire de la fondation de l’Union Africaine.