Malgré les débâcles de la dernière décennie, la Tunisie reste toujours l’une des destinations les plus compétitives dans la région. Sa compétitivité vient en premier lieu de sa position géographique stratégique en tant que carrefour entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen-orient. La Tunisie est inégalée, par rapport à ses concurrents directs, si on conjugue la position géographique avec l’efficience logistique
C’est un pays qui se trouve à la pointe de l’Afrique et aux frontières maritimes de l’Europe dans une position centrale idéale pour faciliter les échanges et raccourcir les délais de livraison ou de déplacement (2h par avion et deux jours par bateau).
Le deuxième facteur de compétitivité réside dans sa culture industrielle ancrée et son ouverture à l’investissement extérieur qui datent des années 70, sur ce plan aussi la Tunisie est inégalée par rapport à ses concurrents directs.
La Tunisie se place au 4e rang des pays les plus industrialisés d’Afrique selon un rapport publié par la Banque africaine de développement (BAD) sur « l’Indice de l’industrialisation en Afrique ». Le troisième facteur concerne la qualité de ses ressources humaines, avec un taux de scolarisation de 99 %, ses 6 654 établissements éducatifs, ses 275 établissements universitaires dont 65 privés et ses 1 000 centres de formation professionnelle.
Le classement annuel des meilleures universités à travers le monde selon le Times Higher Education 2023 a inclut 8 universités tunisiennes. Le quatrième facteur c’est la compétitivité cout aussi bien sur le plan des intrants, consommables ou salaires.
De même malgré une pression fiscale des plus élevées dans la région, le taux d’imposition des bénéfices (15%) et des dividendes (10%) sont considérés comme compétitifs.
Khalil Laabidi : consultant expert en investissements et ancien DG de la FIPA