Face à la montée en puissance de la menace terroriste et les incidences socio-économiques de ce phénomène quasi-planétaire sur l’avenir des Etats, la ministre de la justice, Leila Jaffel a plaidé en faveur d’un ” large consensus mondial ” qui soit en mesure de favoriser l’élaboration d’une stratégie mondiale, globale et efficace.
Capable d’enrayer le phénomène de l’extrémisme violent et de tarir le financement du terrorisme, cette stratégie mondiale doit opérer dans le respect des législations nationales des Etats et en harmonie avec le dispositif des droits et des obligations découlant des accords internationaux, régionaux et bilatéraux ratifiés régissant la matière, a fait savoir la ministre de la justice.
Lors d’un workshop régional qui se tient, à Hammamet (Nabeul), du 23 au 25 mai courant, sur le thème ” la lutte contre le terrorisme et le trafic d’armes “, en présence d’une pléiade d’experts et de spécialistes venant de 19 pays arabes et d’un nombre d’organisations internationales, la ministre a passé au crible les enjeux et les défis de la sempiternelle question des moyens visant à tarir le financement du terrorisme.
Pour elle, cette question s’impose aujourd’hui avec acuité, notamment, avec l’émergence des réseaux criminels transfrontaliers qui réussissent souvent à échapper aux mailles du système sécuritaire des Etats, pressant les pays du monde entier à raffermir la coopération judiciaire et sécuritaire et à renforcer l’échange des données et d’expertises dans ce domaine.
Les opérations financières suspectes et les activités illégales liées au terrorisme constituent sans nul doute la principale source de financement des groupes terroristes, notamment, avec l’émergence des cryptomonnaies, a fait savoir la ministre, revendiquant en contrepartie une étroite coordination entre les institutions financières des Etats en matière de traçabilité des personnes morales et physiques dont les activités financières sont illicites et suspectes.