Le conseil national de l’ordre des pharmaciens de Tunisie (CNOPT) a mis en garde contre les risques pour la santé pouvant résulter de l’approvisionnement en médicaments provenant d’entrepôts anarchiques opérant en dehors des circuits de distribution légaux et qui ne sont pas soumis à des autorisations préalables du ministère de la Santé.
Dans un communiqué publié, mercredi, le Conseil a appelé les autorités officielles à lutter contre ce phénomène, rappelant que l’acceptation des dons de médicaments est soumise à des procédures légales prévues par la loi 73-55 du 3 août 1973, portant organisation des professions pharmaceutiques.
Le Conseil a mis en garde contre le phénomène croissant de la commercialisation des médicaments sur les réseaux sociaux et Internet, soulignant que l’article 31 de la loi réglementant la profession pharmaceutique stipule que les associations légalement constituées peuvent recevoir des dons de médicaments provenant d’associations, organisations caritatives et établissements locaux ou étrangers, et ce, sous la responsabilité d’un pharmacien.
Les médicaments collectés dans ce cadre sont distribués à titre gratuit et sous la responsabilité d’un pharmacien, aux indigents, aux personnes à revenu limité et aux catégories à besoins spécifiques, par l’intermédiaire des structures sanitaires publiques ou par les associations disposant d’une autorisation.
Les associations chargées à ce titre de la collecte et de la distribution des médicaments doivent être autorisées à cet effet par le ministre de la santé publique, et ce, après avis du conseil national de l’ordre des pharmaciens. Elles sont soumises, concernant leur activité dans ce domaine, au contrôle des services compétents du ministère de la santé publique.
Le Conseil a affirmé que ces mesures visent à protéger les citoyens du danger que représentent les médicaments d’origine inconnue et les médicaments périmés provenant de circuits parallèles.