La Contribution déterminée au niveau national de la Tunisie (CDN) dans le cadre de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCUNCC) est un engagement important du pays pour lutter contre les changements climatiques et protéger le secteur agricole vital a estimé, jeudi, le ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, Abdelmonem Belaati.
Dans son intervention lors de la conférence internationale d’investissement pour la mise en œuvre de la CDN de la Tunisie, tenue à Gammarth, le ministre a souligné l’importance de la mobilisation des ressources financières et techniques nécessaires à l’implémentation des projets de la CDN révisée de la Tunisie dans un moment critique d’insécurité alimentaire et hydrique mondial.
Et d’ajouter ” l’agriculture demeure un secteur tout aussi important en Tunisie. Il participe à raison de 7% au PIB contre 40 et 50% auparavant. Ce secteur se trouve actuellement, confronté à deux défis majeurs. Le premier concerne l’amélioration des performances des chaînes de valeur, des exploitations et des entreprises agricoles pour consolider la sécurité alimentaire du pays. Le deuxième concerne la gestion durable des ressources naturelles avec l’implication des producteurs face aux menaces liés aux changements climatiques “.
Le ministre a souligné que la sécurité alimentaire qui constitue un défi stratégique de la Tunisie, gagne en acuité dans un contexte marqué depuis plusieurs années par l’augmentation de la volatilité des prix des denrées alimentaires et des prix de l’énergie, le développement des cultures énergivores, la pression sur les facteurs de production fondamentaux et une vulnérabilité environnementale accrue par l’effet du réchauffement climatique.
Belaati a encore précisé que dans le cadre de la CDN, de mesures ont été prises pour améliorer l’efficacité énergétique et réduire les émissions du secteur agricole, tout en augmentant la productivité et la résilience des cultures. De plus, la CDN encourage l’utilisation des sources d’énergie renouvelable dans le secteur agricole.
Il a indiqué que ” les principaux enjeux et priorités de la CDN sont en phase avec la stratégie de l’eau à l’horizon 2050 et son plan d’action qui viennent d’être achevés, nécessitant des financements colossaux si on veut éviter le crash hydrique qui menace le pays en raison de changement climatique.
Et de conclure ” sans une vision partagée des défis majeurs de développement durable et de sécurité alimentaire et sans solidarité et une coopération renforcée entre les pays, les réalisations resteront en deçà des attentes légitimes des citoyens “.