Les négociations entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI) devraient être achevées prochainement, a estimé le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina dans une déclaration à l’Agence TAP, citant le ministre de l’Economie et de la planification, Samir Said qui a confirmé cette question, lors de leur entretien en marge des assemblées annuelles de la BAD.
Répondant à une question de l’Agence TAP, lors d’une conférence de presse tenue, vendredi, à la clôture des assemblées annuelles de la BAD (du 22 au 26 mai 2023), à Charm el-Cheikh, en Egypte, Adesina a exprimé son espoir de voir réussir ces négociations pour achever le processus de financement et examiner d’autres mécanismes de financement en faveur de la Tunisie.
Il a, par ailleurs, réitéré la volonté de la BAD de poursuivre son accompagnement à la Tunisie, aux niveaux politique et économique notamment en termes de développement de projets dans les secteurs de l’agriculture, de l’infrastructure et de l’énergie solaire.
Selon la BAD, la Tunisie est appelée à conclure un accord ” préliminaire ” avec le Fonds Monétaire International (FMI), afin de stabiliser le cadre macroéconomique, et partant rétablir la soutenabilité de ses finances publiques et envoyer ” un signal positif aux investisseurs privés et aux bailleurs”.
Le rapport sur les perspectives économiques en Afrique 2023, publié par la Banque Africaine de Développement, en marge de ses assemblées annuelles souligne que l’entrée en vigueur de l’accord de prêt de 1,9 milliard de dollars, avec le FMI, ” permettrait de débloquer des financements concessionnels de la part d’autres partenaires au développement “.
La BAD a prévu une moyenne de croissance économique en Tunisie de 2,3% durant la période 2023/2024 et le rétrécissement des déficits budgétaires et du compte courant de la Tunisie, en raison du programme national de réformes amorcé en 2022, lequel vise à renforcer l’investissement privé, à consolider les finances publiques et à améliorer la performance des entreprises publiques.