Dans le cadre de sa participation au Festival de Cannes 2023, la promotion du cinéma national et le réseautage était au centre des activités du pavillon tunisien, installé comme chaque année au village international Riviera, sur la Croisette.
Dans un communiqué publié ce lundi 28 mai et dont une copie est parvenue à l’agence TAP, le ministère des Affaires culturelles a fait le bilan des activités de la délégation officielle tunisienne représentée par le Centre National du Cinéma et de l’image (CNCI).
Des rencontres et séances-débat quotidiennes étaient au menu de la délégation tunisienne qui s’est déplacé à Cannes à l’occasion du 76e édition organisée du 16 au 27 mai. Aux Networking Days, quatre porteurs de projets de films ont eu l’occasion de rencontrer des producteurs et distributeurs de films internationaux qui cherchaient à conclure des partenariats avec des cinéastes tunisiens.
Les rendez-vous de la Tunisie se sont déroulés sur cinq jours autour de divers thèmes, à l’instar de la célébration du centenaire du cinéma tunisien.
Ces échanges quotidiens et rencontres de réseautage avec les professionnels du film issus de divers pays ont permis de promouvoir la destination Tunisie en tant que plateau de tournage pour les productions internationales, indique le ministère.
La présence de la Tunisie à Cannes, a également permis d’examiner les moyens de promouvoir les relations de partenariat entre le CNCI avec les institutions en charge du cinéma présentes sur la Riviera. La mise en œuvre de programmes de partenariats avec la Wallonie-Bruxelles et le Royaume-Uni était au menu des rencontre avec les représentants belges et britanniques du British film Institute.
Au pavillon italien, le directeur général du CNCI a eu des discussions avec ses homologues italiens sur le fonctionnement du Fonds tuniso-italien d’aide à la production cinématographique et les moyens de le renforcer afin qu’il devienne un fonds pour les productions bilatérale entre les deux pays.
Le pavillon tunisien constitue une vitrine pour faire connaitre le cinéma national dans le cadre de ce prestigieux festival qui attire chaque année les professionnels du film du monde entier et notamment français qui sont parmi les principaux partenaires du cinéma national.
Le bilan présenté par le ministère sur la participation de la délégation tunisienne à Cannes n’indique pas si de nouveaux accords sont envisageables avec la partie française surtout que le Fonds bilatéral d’aide à la coproduction cinématographique franco-tunisienne est clos, cette année, après sept ans de partenariat.
Instauré en vertu d’une Convention signée le 1er août 2019 à Paris entre le CNCI et le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée, France), ce fonds avait été reconduit pour une durée de trois ans de 2020 à 2022. Il était destiné à accorder des subventions non remboursables à des projets d’œuvres cinématographiques entrant dans le cadre de l’accord de coproduction ” accord cinématographique franco-tunisien ” conclu le 16 novembre 1994 entre la France et la Tunisie.
Le pavillon a notamment accueilli l’équipe de film tunisien ” Les filles d’Olfa ” de Kaouther Ben Hania, sélectionné dans la compétition officielle du festival Cannes 2023.
La présence de la Tunisie au Festival de Cannes fête cette année ses 65 ans d’existence, depuis “Goha”, de Jacques Baratier, sacré Prix du Cinéma International en 1958, et la sélection du film d’Abdellatif Ben Ammar “une si simple histoire” en compétition officielle de la 23ème édition du Festival de cannes en 1970. Près de 53 ans après, Kaouther Ben Hania a fait son entrée dans la cour des grands avec son cinquième long-métrage, “Les filles d’Olfa”, pour être en lice pour la Palme d’Or 2023.
L’avant-première du film “les filles d’Olfa”, le vendredi 19 mai dans la grande salle Lumière, au palais des festivals à Cannes, a été marquée par la présence de la délégation du CNCI ainsi que la ministre des Affaires culturelles, Hayet Ketat Guermazi.
Cette docufiction a remporté quatre prix : le Prix de la 8ème Semaine du Cinéma Positif, la mention spéciale du jury du 27ème Prix François-Chalais, le prix documentaire L’Oeil d’Or et le Prix de la citoyenneté.
La Palme d’or du 76e Festival de cannes a été attribuée à un film français, “Anatomie d’une chute” de Justine Triet .