La cinquième édition des journées Chorégraphiques de Carthage (JCOC) qui se tiendra du 10 au 17 Juin 2023 tourne autour de “Transmission”, celle de la danse vers le public en lui proposant des scènes alternatives et pour la première fois en dehors de Tunis et avec d’autres formes artistiques telles que la cirque, la musique et le théâtre, le tout autour d’une programmation nationale et internationale hybride a relevé Salim Ben Safia le directeur artistique des JCOC lors d’une conférence de presse tenue à la salle 4ème Art à Tunis.
Pour cette édition 2023, 179 artistes, danseurs et chorégraphes professionnels de sept pays outre la Tunisie ( USA, France, Mozambique, Madagascar, Liban, Maroc et la Suisse) seront présents, 27 spectacles dont 17 tunisiens et 10 étrangers seront donnés, ainsi que 10 spectacles et performances dans l’espace public, sur 9 scènes dont 6 fermés (théâtre des régions, Théâtre national tunisien Halfaouine, 4eme art, El Hamra, l’Institut Français de Tunis -IFT- et le Théâtre municipal de Tunis) et 3 en plein air (Avenue Habib Bourguiba, Tuburbo Majus El Fahs – Zaghouan et l’Esplanade Miami Les berges du Lac).
La transmission sera à l’honneur entre les professionnels et les générations. Ainsi, l’ouverture sera marquée par la présentation d'”Archipel”, une création portée par la chorégraphe française Mathilde Monnier mettant en scène les danseurs du Ballet de l’Opéra de Tunis et les danseurs de l’Ensemble chorégraphique du Conservatoire National supérieur de Musique et de Danse de paris “.
La transmission sera aussi portée par la pièce “May B” par Maguy Marin où le public découvrira la collaboration avec les danseurs Tunisiens de la compagnie Sybel Ballet Théâtre, Production Ramdam- Ness El Fen. D’une durée de 90 minutes, cette représentation inspirée de l‘œuvre de Samuel Beckett, est considérée comme une pièce majeure du répertoire mondial de danse contemporaine. Depuis sa création en 1981, May B a été jouée plus de 800 fois à travers le monde. Elevée au statut d’un classique, elle est étudiée dans les lycées et donne lieu à des recherches universitaires.
Le projet de transmission de l’œuvre phare de Maguy Marin à la compagnie Sihem Belkhodja est le fruit d’une longue et riche relation artistique et humaine entre les deux chorégraphes. C’est ainsi, qu’au bout d’un long processus engagé depuis deux ans, la pièce May B se présente sous un nouveau jour après son appropriation par des jeunes danseurs tunisiens.
Cette édition accorde un intérêt au public averti et initié qui se fait rare pour la danse contemporaine en l’invitant ce public se rapprocher de cet art et ce via une scène permanente sur l’avenue Habib Bourguiba où se produiront des performances et des spectacles internationaux ainsi que des œuvres d’écoles tunisiennes de danse.
Par ailleurs le site archéologique Thuburbo Majus situé près de la ville d’El Fahs accueillera une programmation variée et ce dans l’optique d’investir de nouveaux espaces dans les régions.
D’autre part, la programmation englobe un volet d’échange et de rencontres sur plusieurs thématiques sur la place de la danse, la médiation culturelle, l’héritage de la danse et son appropriation dans la danse contemporaine et ce pour un public spécifique à savoir les journalistes, critiques, enseignants, chercheurs…
Dans la section “Focus Premier pas”, ce sont 7 jeunes talents découvertes qui sont au programme.
En ce qui concerne la catégorie “Chorégraphes tunisiens”, 10 spectacles seront donnés par Namouchi Larbi, Sofian Jouini, Ala Zrafi, Hamdi Dridi, Ridha Rzigh, Cyrinne Douss, Ridha Tlili, Sihem Belkhodja, Imed Amara et Marwen Errouine .
De l’étranger seront présents Mohamed Lamqayssi (Maroc), Carolina MANNUEL ‘ (Mozambique), Judith Olivia MANANTENASOA (Madagascar), Stephanie Kayal (Liban), Massimo Fusco| (France), SIDEWALK (USA), la compagnie Accrorap (France), Edouard Hue (Suisse), Kossivi Sénagbé AFIADEGNIGBAN (Togo) et Hafiz Dhaou (France).