Les dernières pluies ont contribué à l’accroissement de 4,9% des réserves des barrages, ce qui a porté leur taux de remplissage à 35,1% au 8 juin 2023, contre 29,8% en mai dernier, a fait savoir jeudi, le Directeur Général du Bureau de la Planification et des Equilibres Hydrauliques au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Hamadi Habib.
Le responsable du département agricole a considéré que les récentes précipitations ont amélioré les apports aux barrages, mais leur contribution n’a pas été grande en ce qui concerne les réserves. Les apports aux barrages n’ayant pas dépassé 230 millions de m3 durant la période allant du mois de mai au 6 juin 2023. Sur la période du 1er septembre 2022 au 6 juin 2023, les apports globaux aux barrages se sont établis à 584 millions de m3.
Toujours selon lui, les réserves du plus grand barrage du pays, celui de Sidi Salem (Gouvernorat de Béjà), s’établissent actuellement à 98 millions de m3, sachant que sa capacité globale s’élève à 171 millions de m3.
Le barrage de Mallègue (Gouvernorat du Kef) enregistre le meilleur taux de remplissage avec des réserves de l’ordre de 110 millions de m3.
Le volume global des ressources en eau en Tunisie est estimé à 4,8 milliards de m3 par an, dont 2,7 milliards d’eaux de surface et 2,1 milliards d’eaux souterraines.
Le pays se situe au-dessous du seuil du stress hydrique fixé à 1000 m3/habitant/an, et de celui de la “pauvreté hydrique” (moins de 500 m3/habitant/an). La part moyenne d’eau par habitant en Tunisie ne dépasse pas 420 m3/an.
Les effets des changements climatiques compliquent davantage la situation et impactent négativement les apports aux barrages et aux lacs collinaires avec des prévisions de montée des températures de 2,1 à 2,4 degrés à l’horizon 2050 et de baisse des précipitations à des taux pouvant aller de 1 à 14%.