Marsad Raqabah vient de publier une compilation détaillée des dons reçus par la Tunisie au titre du “soutien budgétaire” pour la période allant de 2011 à 2022.
La valeur des dons inscrits dans le budget de l’État dont l’État tunisien a bénéficié au cours de la période allant de 2011 à 2022 s’est élevée à 4,4 milliards de dinars, enregistrés dans les revenus non courants des budgets de l’État tunisien.
25 % de ces dons ont été accordés à l’État tunisien en 2022, contre 75 % au cours des onze années de 2011 à 2021.
Le niveau le plus bas de dons a été enregistré en 2021, avec une valeur totale de 44 millions de dinars, tandis que le niveau le plus élevé a été atteint en 2022, avec un montant total de 1.115 millions de dinars.
Ces dons proviennent principalement de la Commission européenne et de l’Union européenne pour un montant de 3,5 milliards de dinars, de la Turquie pour 250 millions de dinars et de l’Algérie pour 200 millions de dinars. Les autres dons proviennent d’autres sources.
L’Observatoire Raqabah, qui avait déjà étudié les prêts obtenus par l’État tunisien au cours de la même période, a demandé à la ministre des Finances de fournir une copie du rapport concernant l’audit des dons et prêts obtenus par l’État tunisien au cours des années suivant la révolution. La ministre a confirmé lors de la session plénière du Parlement tenue le 1er juin dernier que l’Inspection générale du ministère des Finances avait préparé le rapport en question et l’avait transmis au président de la République.
L’Observatoire demande à la ministre des Finances de révéler toute la vérité au public concernant les soupçons évoqués dans le rapport de contrôle concernant les prêts et les dons depuis la révolution. Il demande également de ne pas exclure la période de supervision de la ministre dans le processus d’audit, étant donné que plus d’un quart de la valeur totale des dons pour soutenir le budget depuis la révolution a été accordé à l’État tunisien en 2022.
L’Observatoire de contrôle confirme qu’il informera le public des détails de la partie non inscrite au budget de l’État des dons liés au financement de programmes et de projets.