La journée mondiale des tortues marines est célébrée le 16 juin de chaque année. L’objectif de cette journée est de sensibiliser la communauté internationale à l’importance de préserver cette espèce aquatique en voie d’extinction.
La Tunisie compte trois espèces de tortues marines dont la caouanne “Caretta Caretta” (espèce commune en Tunisie, appelée “Fakroun Bhar” ou “Gley” à Sfax), la tortue verte Chelonia mydas (rarement signalée) et la tortue luth Dermochelys coriacea (régulièrement observée), selon le projet de gestion et de suivi côtier pour le traitement des déchets marins en Méditerranée “COMMON”, mené par l’Institut National des Technologies et des Sciences de la Mer et financé par l’Union européenne.
Outre la pollution plastique, les tortues marines sont victimes du commerce illégal, une pratique qui reste répandue en Tunisie.
Les tortures marines sont exposées à diverses menaces dont la pollution lumineuse qui les désoriente, les changements climatiques (montée des eaux, altération du régime des courants, etc.), les collisions avec les bateaux et l’urbanisation et la destruction des plages de ponte.Par ailleurs, les déchets plastiques qui représentent plus de 95% des déchets marins méditerranéens demeurent l’une des principales menaces qui pèsent le plus sur les tortues marines vivant en méditerranée.
En effet, les tortues marines peuvent confondre le plastique flottant dans l’eau avec les organismes dont elles se nourrissent, et une fois ingéré, le plastique peut donner un sentiment de satiété et bloquer l’instinct de l’alimentation en provoquant une malnutrition, des blocages intestinaux ou une suffocation.
Parfois, l’ingestion de plastique peut causer des problèmes de flottabilité, empêchant les animaux de plonger pour se nourrir. Ou, il peut arriver que certains spécimens restent piégés dans les déchets sous la forme d’une ficelle ou dans des filets en nylon qui, lorsqu’ils ne causent pas la mort, peuvent toujours causer des blessures ou des déformations.
Selon Legambiente, une ONG environnementale italienne, il y a chaque année en Méditerranée plus de 130 000 tortues marines “Caretta caretta” qui restent victimes de captures accidentelles pendant les opérations de pêche professionnelles normales. De ce nombre, environ 70 000 ingèrent des hameçons utilisés pour la pêche à l’espadon, plus de 40 000 restent piégés dans les chaluts de fond et environ 23 000 dans les filets maillant.
D’après le projet COMMON, plus de 62 millions de débris flottent à la surface de la mer Méditerranée, mais ce n’est que la pointe de l’iceberg : la plupart des déchets marins sont cachés dans les fonds marins.
Pour rappel, les tortues de mer sont présentes sur terre depuis plus de 150 millions d’années, cela signifie que les tortues de mer ont coexisté avec les dinosaures. Malheureusement aujourd’hui, leur survie est sérieusement menacée.