La France et l’Italie ont une vision partagée de l’urgence de la situation en Tunisie (…) en attendant les avancées avec le FMI, a déclaré, mardi, le président français Emmanuel Macron.
Le président français s’exprimait, mardi, à l’Elysée, lors d’une déclaration conjointe avec la présidente du Conseil des ministres d’Italie, Giorgia Meloni.
La coordination et le bon travail entre la France et l’Italie doivent se poursuivre, a-t-il dit.
“Nous voulons mieux travailler avec les pays d’origine et de transit pour éviter les flux entrants”, a dit le président français.
Et d’ajouter qu’il y a une volonté commune d’asseoir une politique méditerranéenne “plus ambitieuse” afin de renforcer les liens entre les deux rives en matière de culture, de climat, de biodiversité, d’énergie mais aussi en matière de politique migratoire et d’économie.
En matière migratoire, il nous faut être en mesure de règlementer plus efficacement l’asile et les migrations en Europe tout en étant fidèles à nos valeurs.
C’est la politique que nous essayons de conduire depuis six ans (…) il faut maintenant la renforcer, c’est d’ailleurs tout le sens aussi de l’initiative tunisienne que j’évoquais à l’instant.
Nous souhaitons renforcer le contrôle de nos frontières extérieures (…) il n’y a pas de bonne politique migratoire en Europe s’il n’y a pas une politique cohérente de protection de nos frontières communes. Il faut parvenir à concilier entre la triptyque : responsabilité, efficacité et solidarité entre tous les pays.
Pour Giorgia Meloni, le partenariat avec la Méditerranée et surtout avec les pays de l’Afrique du Nord est “essentiel”.
“Il nous faut trouver des alternatives qui permettent de favoriser une migration légale et de démanteler les réseaux de trafiquants. Nous ne pouvons pas continuer de permettre cet “esclavage du troisième millénaire”.
Nous devons donc coopérer afin d’aider les pays africains à se développer, à profiter de leurs ressources et à offrir des opportunités à leurs enfants,a-t-elle soutenu.
Nous travaillerons de concert sur le dossier de la Tunisie, et je suis satisfaite de pouvoir le faire en impliquant pleinement l’Union européenne, a déclaré Giorgia Meloni.
Evoquant sa récente visite en Tunisie, en compagnie de Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission européenne, et du Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, Meloni a indiqué que cette visite éminemment européenne témoigne de la volonté de l’Europe de trouver une solution à un pays qui vit aujourd’hui une situation économique difficile.
“Voilà pourquoi avec pragmatisme et beaucoup de sérieux, nous croyons que nous pouvons travailler tous ensemble pour offrir des réponses à la Tunisie”, a-t-elle conclu.