L’efficacité du secteur public, la stabilité politique et le manque de sélectivité des projets sont les principaux défis à relever pour la mise en œuvre du nouveau cadre de partenariat-pays (CPF) lancé jeudi, par le Groupe de la Banque mondiale (BM) avec la Tunisie, a indiqué Alexandre Arrobbio, représentant résident de la BM pour la Tunisie.
Intervenant lors du lancement de ce nouveau cadre entre la BM et la Tunisie, à Gammarth, Arrobbio a souligné l’importance de s’assurer d’une mise en œuvre rapide et efficace de ce nouveau cadre de partenariat, doté de nouvelles ressources d’environ 500 millions de dollars par an.
Arrobbia a rappelé que les priorités dans ce nouveau CPF concernent la création d’emplois de qualité par le secteur privé, le renforcement du capital humain, l’amélioration de la résilience au changement climatique et la réduction des émissions de carbone.
De son côté, Férid Belhaj, vice-président de la BM pour le Moyen -Orient et l’Afrique du Nord a mis l’accent sur l’importance du capital humain dans ce nouveau cadre de partenariat. Il a fait savoir que les projets de la BM sur ce volet portent essentiellement, sur les secteurs de l’enseignement, de la santé et de la protection sociale.
S’agissant du rôle du secteur privé dans l’économie tunisienne, Belhaj a appelé à ouvrir les portes au secteur privé, en assurant aux entreprises un climat d’affaire favorable à l’investissement, en éliminant les obstacles et en réduisant les autorisations, rappelant que les économies des pays qui créent de la richesse sont basées sur le secteur privé.
En ce qui concerne l’amélioration de la résilience au changement climatique, Belhaj a rappelé que le projet d’interconnexion entre la Tunisie et l’Italie ” ELMED ” est le premier projet de la BM mené au titre du nouveau CPF 2023-2027. Ce projet est co-financé par la BM, et a fait l’objet d’un accord de prêt de 268,4 millions de dollars (soit l’équivalent 825,73 millions de dinars) signé jeudi entre la BM et la Tunisie.
Dans son intervention, la Cheffe du gouvernement, Najla Bouden a relevé que le gouvernement compte sur l’expérience de la BM en matière de conception des projets dans le cadre de l’économie circulaire, notamment dans le domaine de traitement des eaux usées, lesquels s’inscrivent dans le cadre de la Stratégie de développement à faible intensité de carbone et résilient aux changements climatiques.
De son côté, le ministre de l’Economie et de la planification, Samir Saïed a précisé que les appels d’offre pour le projet ” ELMED “, dont l’investissement s’élève à 1 milliard d’euros seront lancés prochainement et sa mise en exploitation devrait avoir lieu en 2028.
Le nouveau cadre de partenariat -pays entre la BM et la Tunisie s’appuie sur le plan de développement 2023-2025 du pays et sa vision 2035. Il a été conçu sur la base du diagnostic -pays systématique (SCD) réalisé par la BM, ainsi que sur son prochain rapport national sur le climat et le développement.