La Tunisie envisage de créer une Instance supérieure de transition écologique au sein de la présidence du gouvernement. Cette structure, dont la création est l’une des orientations du nouveau Code de l’Environnement, se chargera de l’élaboration de la vision prospective du secteur de l’Environnement en général et des stratégies et plans de transition écologiques, selon le ministère de l’Environnement.

Basé sur une première version élaborée depuis 2013, le projet du premier Code de l’environnement en Tunisie regroupe l’ensemble des textes législatifs, réglementaires et institutionnels régissant le domaine de l’environnement, depuis plus de 30 ans.

L’objectif est de mettre fin à l’éparpillement des lois et à les rendre plus effectives, avait lancé la ministre de l’Environnement Leila Chikhaoui, lors d’une conférence de presse, pour présenter ce code aux médias.

Il s’agit, également, de garantir une gestion cohérente du secteur sur tout le territoire et un accès sur le contrôle à posteriori contre les dangers et les catastrophes.

En plus des règlements généraux concernant la protection des systèmes environnementaux, la responsabilité civile, administrative et pénale, la lutte contre la pollution et tous ses sources (pollution de l’eau y compris celle de la mer, des déchets, chimique, sonore et des odeurs), le Code de l’environnement contient un chapitre relatif aux changements climatiques et à la lutte contre leurs impacts.

Les plages de Mahdia au centre-est de la Tunisie de plus en plus prisées par les tortues marines

Quatorze nids de tortues marines de l’espèce caouanne connue sous le nom “Caretta Caretta”, ont été découverts, samedi, 1er juillet 2023, dans les plages d’El Ghadabna, El Manakaa et El Khamara dans la région de Mahdia (Centre-est de la Tunisie).

Cette découverte est très importante de point de vue écologique, selon le président de l’asssociation “Notre Grand Bleu”, Ahmed Ghedira. “Les plus importants sites de nidification et d’éclosion de ces tortues étaient les îles Kuriat à Monastir. ça prouve que les plages de Mahdia sont en passe de devenir, elles aussi, des sites de nidification et de ponte prisées par cette espèce”, a indiqué le responsable.

Ghedira a souligné la nécessité de lancer une campagne médiatique et de sensibilisation au profit des citoyens et des autorités locales concernées dans le but de préserver les plages et les sites de nidification et d’éclosion de ces tortues.

Ces plages souffrent déjà d’une grande pollution en raison des rejets de déchets, notamment plastiques, a-t-il fait remarquer. Une manifestation devrait avoir lieu, toujours d’après lui, après le processus d’éclosion (50 jours après la ponte) pour relâcher les bébés tortus dans la mer.

La caouanne Caretta Caretta, la plus commune dans la région méditerranéenne, nidifie principalement sur les plages de la Grèce, la Turquie, la Libye et Chypre.

Actuellement, les études basées sur les monitorings des différents sites de ponte méditerranéens estiment qu’approximativement 7200 nids de caouannes et 1500 nids de tortue verte sont déposés chaque année pendant la saison de ponte (Casale and
Margaritoulis, 2010), selon une étude de suivi de l’APAL et le PNUE sur la “nidification de la tortue marine Caretta Caretta sur les Iles Kuriat en Tunisie”, élaborée en 2013. Ce chiffre n’est pas, néanmoins, définitif puisque beaucoup de plages ne sont pas surveillées ou ne sont même pas connues.

Impératif d’impliquer les capitaux privés pour la transition vers un monde à zéro émission nette

Le financement climatique étant loin d’être suffisamment disponible, les capitaux privés devront jouer un rôle clé dans la réduction du déficit de financement pour la transition vers un monde à zéro émission nette, ont souligné les participants à une table ronde de haut niveau organisée le 29 juin 2023, au Palais Brongniart à Paris, dans le cadre du Sommet “Pour un nouveau pacte de financement mondial”.

Ont pris part à cette table ronde le Président désigné de la COP28, Sultan Al Jaber, la Directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, le Président du Groupe de la Banque mondiale Ajay Banga et l’Envoyé spécial des Nations Unies pour le climat Action and Finance et co-président de la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ), Mark Carney.

Les participants à ce débat considèrent que les investissements climatiques actuels dans les pays en développement restent insuffisants pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, ce qui souligne davantage la nécessité d’utiliser les financements du développement de manière catalytique pour débloquer des financements privés locaux et internationaux.

Parallèlement à cette table ronde, le Groupe de la Banque mondiale vient de lancer, le 29 juin, le Laboratoire d’investissement du secteur privé ” Private Sector Investment Lab ” qui sera chargé de développer et de faire évoluer rapidement des solutions qui s’attaquent aux obstacles empêchant l’investissement du secteur privé dans les marchés émergents.

Les chaleurs extrêmes coûteront aux Etats-Unis un milliard de dollars en soins de santé, rien que cet été

Les températures élevées pourraient entraîner 235 000 visites aux urgences et 56 000 admissions à l’hôpital pour des affections liées à la chaleur chaque année, indique le journal en ligne américain consacré aux thématiques environnementales Grist.org.

Les chaleurs extrêmes, températures et humidité estivales supérieures à la moyenne historique, sont rendues plus fréquentes et plus intenses par le changement climatique.
Au cours des deux premières semaines de juin, une vague de chaleur survenue à la fin du printemps a incité les écoles du nord-est, du centre du littoral atlantique et de la région des Grands Lacs à fermer leurs portes ou à renvoyer les élèves chez eux plus tôt que prévu, selon la même source.

Toute cette chaleur est néfaste pour la santé humaine et entraîne une augmentation des hospitalisations pour des maladies cardiovasculaires, rénales et respiratoires, en particulier chez les citadins pauvres, qui n’ont souvent pas accès à l’air conditionné et aux espaces verts.

Ces hospitalisations auront un coût élevé. Un nouveau rapport du groupe de recherche sur les politiques publiques “Center for American Progress” estime que les chaleurs extrêmes entraîneront des coûts liés aux soins de santé d’un milliard de dollars aux Etats-Unis cet été.

L’analyse, fournie en exclusivité à Grist, prévoit que la chaleur excessive entraînera près de 235 000 visites aux urgences et plus de 56 000 admissions à l’hôpital pour des affections liées à l’augmentation de la température corporelle.

La viande de labo, désormais autorisée aux Etats-Unis, présentée comme un remède au réchauffement climatique

Le ministère américain de l’Agriculture a autorisé pour la première fois, mercredi, 21 juin 2023, la commercialisation de deux types de poulets cultivés en laboratoire. Les Etats-Unis deviennent ainsi le deuxième pays au monde, après Singapour, à autoriser la commercialisation de viandes cultivées.

Cette viande innovante, issue de cultures cellulaires nourries d’acides aminés, de sucres, de sels et de vitamines, a suscité l’intérêt des investisseurs, des défenseurs des droits des animaux et des amateurs d’aliments raffinés. L’un des principaux arguments de vente de la viande cultivée, au-delà de la simple nouveauté, est qu’elle pourrait constituer un remède contre le réchauffement climatique, indique Grist.org.

Car, la production de viande en laboratoire ne nécessite pas de bétail ni de terres à pâturer et permet d’éviter les émissions de gaz à effet de serre (GES) associées à l’élevage de vaches, de poulets et de porcs destinés à l’alimentation, soit 11 à 14,5 % de la pollution climatique mondiale. Selon certaines estimations, la viande cultivée pourrait réduire ces émissions de 92 %.

“L’élément clé ici est qu’il s’agit d’une question d’efficacité”, a déclaré Elliot Swartz, scientifique au Good Food Institute, une organisation à but non lucratif qui promeut les alternatives à l’agriculture et à l’élevage.

“Cette efficacité signifie qu’il faut moins de cultures, donc moins de terres. Cela signifie que plus de terres peuvent être utilisées pour stocker le carbone par le biais du rewilding et de la restauration des habitats, ajoute Swartz.