Des députés du gouvernorat de Monastir ont souligné la nécessité de présenter un projet de loi visant à rationaliser l’importation de textiles en Tunisie et à organiser le secteur, et ce, en collaboration avec l’Union Tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) et la fédération du textile.

S’exprimant lors d’une séance de travail tenue, lundi au siège de l’organisation patronale, avec des membres du bureau exécutif de l’UTICA, ils ont rappelé que les industriels du textile de Ksar Hellal souffrent d’une concurrence déloyale avec les produits de contrefaçon qui inondent le marché tunisien.

Selon un communiqué publié, mardi, par l’UTICA, les députés ont évoqué un certain nombre de problèmes dans la région de Monastir, tels que le changement de la vocation des terres, la lenteur des procédures et la bureaucratie administrative, outre les zones industrielles non aménagées et l’absence de raccordement aux stations d’assainissement et au transport public.

Ils ont considéré que les centres de formation professionnelle ne répondent pas aux besoins de la région dans les secteurs du textile et du tourisme.

Intervenant lors de cette réunion, le président l’UTICA Samir Majoul a affirmé que la loi d’investissement en Tunisie reste en deçà des aspirations des investisseurs, soulignant l’importance d’investir dans les énergies renouvelables, d’autant plus que les normes environnementales fixées par l’Union européenne (UE) pour l’exportation imposent le respect d’un certain plafond d’émissions de carbone.

Il a appelé à la nécessité d’investir dans l’énergie, d’accélérer la mise à niveau du port de Rades et la réalisation du port en eau profonde, d’autant plus que 40% des expéditions commerciales dans le monde traversent la Méditerranée.

Le président de l’UTICA a, en outre, souligné que le parlement assume une grande responsabilité en matière de présentation de projets de lois encourageant la production, l’exportation, les investissements étrangers et l’encadrement des Tunisiens résidents à l’étranger.

Il a évoqué, ainsi, l’impératif de relancer la production de phosphates, source importante de devises, et de soutenir le secteur privé.

Par ailleurs, les responsables de l’UTICA ont appelé, à cette occasion, à la réalisation d’une étude approfondie sur le code des eaux avant sa publication.