Deux projets de loi relatifs au secteur culturel ont été examinés par les députés au cours d’une séance plénière qui a eu lieu, mardi, au siège de l”Assemblée des représentants du peuple (ARP) au Bardo, en présence de la ministre des Affaires Culturelles, Hayet Ketat Guermazi.
Au terme de débats de près de sept heures, il a été décidé de réexaminer en commission le projet de la loi de finances relatif au théâtre et de reporter l’examen du projet de loi sur le fonctionnement des institutions à vocation culturelle. La révision de la loi n 113 du 30 décembre 1983 relative à la loi de finances de 1984 concerne le fonctionnement du théâtre national et stipule la poursuite des programmes et manifestations théâtrales régionales et le décaissement de leurs budgets respectifs.
S’agissant de la nouvelle loi relative aux institutions publiques de travail culturel (décret n° 121 de 2011 en date du 17 novembre 2011), il a été décidé de supprime la vocation culturelle de ces centres. En prévision de la mise en place d’un cadre juridique qui organise le travail et le fonctionnement des théâtre régionaux, les centres d’arts dramatiques et scéniques qui en faisaient partie ne seront plus sur la liste.
En réponse aux interrogations des députés sur certaines questions d’actualité dans le secteur culturel, la ministre a fait savoir que plusieurs projets culturels demeurent inachevés en raison, dit-elle, des promoteurs qui abandonnent des projets presque achevés.
Elle a encore souligné que l’aménagement des institutions culturelles est sous la responsabilité des conseils régionaux disant à cet égard que”le rôle du ministère se limite à l’allocation des fonds”.
Les 26 centres d’art dramatiques et scéniques dans les régionsne sont pas encore régis par la loi et fonctionnent avec l’autorisation de la présidence du gouvernement qui prendra fin le 31 décembre 2023.
Le ministère est ” soucieux d’assurer la bonne gestion de ces espaces qui sont actuellement menacés de fermeture “, a indiqué Ketat.
S’agissant de la question des fonctionnaires au ministère des Affaires Culturelles qui sont renvoyés devant le conseil de discipline, la ministre a estimé “une procédure tout à fait légale qui est en vigueur dans l’administration”.
Les fonctionnaires ont question n’ont pas respecté ” le devoir de réserve” a ajouté la ministre disant que “la fraude, la diffamation, les fausses allégations ne peuvent être classées dans la case de la liberté d’expression”.
Concernant la participation des oeuvres théâtrales à l’étranger, elle a estimé que le théâtre tunisien a souvent été couronné par d’importants prix internationaux.
S’agissant de la situation des animateurs culturels, la ministre a fait savoir que le nombre des employés du ministère est passé de 2700 s à 9 milles agents après la révolution.
Autour des festivals d’été, la ministre a démenti les rumeurs sur un éventuel” financement des festivals à hauteur de 25 millions de dinars précisant qu’en 2022, le budget alloué aux festivals se situait aux alentours de 5, 8 millions de dinars”. Pour cette année 2023, il accuse “une baisse de 4 millions de dinars”, a-t-elle expliqué.
Guermazi a également évoqué un grand nombre des manifestations culturelles qui est actuellement de 500 manifestations. A la lumière de l’évolution du nombre des festivals, il n’est plus possible de compter uniquement sur les fonds publics, a fait savoir la ministre.